Propos de Bruno Retailleau sur l'État de droit : "Ce sont des inepties", tacle la présidente du Syndicat de la magistrature

Les propos du nouveau ministre de l'Intérieur ont choqué Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature. Elle rappelle que l'Etat de droit, ce sont avant tout "une garantie pour tous les citoyens et citoyennes".
Article rédigé par franceinfo
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Les propos de Bruno Retailleau sur l'Etat de droit sont jugés "effrayants" par le Syndicat de la magistrature. (LUC NOBOUT / MAXPPP)

"Ce sont des inepties pour le législateur qu'il a été, et pour le membre du gouvernement qu'il est devenu et qui fabrique la loi, d'appeler à ne pas respecter l'État de droit", tacle lundi 30 septembre sur franceinfo Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature, en réaction aux propos de Bruno Retailleau, tenus dimanche sur LCI et dans le JDD. Le nouveau ministre de l'Intérieur estime que l'État de droit n'est "pas intangible, ni sacré", que "c'est un ensemble de règles, une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel, une séparation des pouvoirs, mais [que] la source de l'État de droit, c'est la démocratie, c'est le peuple souverain".

"Ce n'est pas le premier à tenir ce type de propos absolument effrayants", rappelle Kim Reuflet. "Appeler à ne pas respecter l'État de droit, c'est appeler à ne pas respecter les lois qu'on a votées collectivement", explique la présidente du syndicat de magistrats. "Une France qui sortirait de l'État de droit, c'est accepter que l'État ne soit pas soumis au droit, que toutes et tous, on ne soit pas soumis au droit. Et donc, c'est le règne de l'arbitraire", poursuit-elle.

L'État de droit, "c'est le contrat social, le droit à la liberté, à la vie, les droits sociaux, c'est un ensemble de droits dans notre corpus juridique que l'on se doit de respecter et que l'État doit respecter", ajoute-t-elle, "c'est une garantie pour tous les citoyens et citoyennes".

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