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Vidéo Le bébé rom mort dans l'Essonne a été inhumé à Wissous

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OBSEQUES BEBE ROM (FRANCE 3)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Malgré la proposition du maire de Champlan, où résident les parents, de finalement accepter l'inhumation du corps de la petite fille, l'enterrement s'est déroulé dans une commune voisine.

Devenu en deux jours un symbole des discriminations jusque dans la mort, le bébé rom mort dans l'Essonne au lendemain de Noël a été inhumé, lundi 5 janvier, à Wissous (Essonne), une commune voisine de Champlan, la ville accusée d'avoir refusé de l'accueillir dans son cimetière. Ce que conteste son maire.

"A aucun moment je ne me suis opposé à cette inhumation", a affirmé dimanche le maire divers droite de Champlan, Christian Leclerc, après vingt-quatre heures de silence, évoquant "une erreur de compréhension dans la chaîne de décision" et se disant "laminé" par cette affaire. Il a également proposé que l'inhumation se fasse finalement dans sa commune. La famille lui a répondu lundi matin, indiquant qu'elle ne voulait "rien changer" à ce qui était prévu. L'enterrement a donc eu lieu vers midi à Wissous, à 7 km de Champlan, une heure après une cérémonie religieuse à l'église Saint-Paul de Massy.

La mère de la petite fille "ne comprend pas"

Les parents de la petite fille, âgés d'environ 35 ans, vivent depuis au moins huit ans en France. Ils ont deux garçons de 5 et 9 ans, scolarisés à Champlan. La mère qui a déjà perdu deux garçons en bas âge en Roumanie "dit que c'est son cœur qui a été arraché, a rapporté une interprète. Mais elle ne dit rien sur le maire. Juste qu'elle ne comprend pas."

L'indignation autour de cette affaire a enflé tout le week-end, de la part d'élus et d'associations. Certains ont avoué leur "honte", d'autres ont parlé de "racisme". Interrogé sur France Inter, François Hollande a déclaré refuser que la France "s'en prenne à l'autre, comme ça s'est passé dans ce cimetière". Le Premier ministre a évoqué "une injure" à la "mémoire" du bébé décédé. Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, "bouleversé", a annoncé qu'il se saisissait "d'office" et lançait dès lundi des "investigations".

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