Un cadavre de marcassin déposé devant un local associatif abritant une mosquée à Saint-Usage en Côte-d'Or

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau dénonce un "acte anti-musulman intolérable".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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C'est la section de recherches de la gendarmerie de Lille qui est chargée de l'enquête. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Un cadavre de marcassin a été découvert vendredi 1er novembre, peu avant minuit, devant le local de l'association culturelle Franco-Turque de Saint-Usage (Côte-d'Or) au sein de laquelle se trouve une mosquée, a appris l'Agence Radio France auprès d'une source dans la gendarmerie. Le procureur de Dijon, Olivier Caracotch, a confirmé à France Bleu Bourgogne l'ouverture d'une enquête pour "injure publique à caractère discriminatoire".

Selon le ministère de l'Intérieur, le petit sanglier a été découvert devant les locaux de l'association franco-turque où se trouve la mosquée. "La dépouille présentait une blessure au niveau du museau" et sa découverte a généré "une certaine agitation" dans la commune, qui s'est apaisée "lorsque l'animal était retiré".

Le représentant de l'association a annoncé sa volonté de déposer plainte "dans l'après-midi", indique le ministère. Selon les informations de France Bleu, les caméras de vidéosurveillance montrent que le cadavre a été lancé depuis la fenêtre d'une voiture.

Réaction du ministre de l'Intérieur

Samedi 2 novembre, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a réagi sur X, dénonçant un "acte anti-musulman intolérable", rappelant également la tentative d’incendie de la Mosquée d’Amiens mardi 29 octobre. Il a également exprimé son "soutien, et celui de l'État, aux croyants de ces communautés". "S'attaquer à des lieux de culte est d'une grande lâcheté et relève de la violence barbare", a ajouté le ministre.

"L'association est très active au sein de la commune et est parfaitement intégrée", a expliqué Ali Ertugrul, adjoint à la mairie de Saint-Usage, au micro de France Bleu Bourgogne. Ce n'est pas la première fois que ce lieu de culte est visé, rapporte France Bleu. L'année dernière, les locaux avaient déjà été recouverts de tags anti-musulmans.

L'injure publique à caractère discriminatoire commise envers une personne privée est passible de un an d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende. En décembre 2023, en Essonne, un cadavre de sanglier avait déjà été accroché aux grilles d'une mosquée à Vigneux-sur-Seine. En mars 2024, une tête de sanglier avait été déposée près d'une mosquée de Contrexéville (Vosges).

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