IVG dans la Constitution : "L'accès à l'IVG n'est pas aussi facile qu'il devrait l'être en France", regrette le Collège national des gynécologues obstétriciens

Les freins pour l'essentiel ne viennent pas des praticiens mais des moyens. "L'IVG reste le parent pauvre dans les services", selon le CNGOF.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un centre d'interruptions volontaires de grossesse dans un hôpital. Photo d'illustration. (MICHEL CLEMENTZ / MAXPPP)

"L'accès à l'IVG n'est pas aussi facile qu'il devrait l'être en France", regrette au micro de France Inter Joëlle Belaisch Allart, présidente du collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), alors que le Sénat doit se pencher mercredi 28 février sur le projet de loi pour inscrire l'IVG dans la Constitution. Joëlle Belaisch Allart assure que "l'immense majorité des gynécologues et obstétriciens français sont favorables au droit" à l'interruption volontaire de grossesse, mis à part "quelques exceptions".

Mais pour la cheffe adjointe du service PMA à l'hôpital des Quatre Villes de Saint-Cloud, le problème se pose surtout "dans l'accès à l'IVG". Elle explique par exemple que lorsqu'il "manque une infirmière quelque part dans un hôpital, on va prendre celle du Planning" familial pour compenser. "L'IVG reste le parent pauvre dans les services", déplore-t-elle.

Si la présidente du CNGOF se dit "pas hostile" à l'inscription de l'IVG dans la Constitution, elle estime qu'il faut avant tout davantage de "moyens". Joëlle Belaisch Allart plaide pour que ce droit soit donc "sacralisé dans chaque hôpital". Elle juge "important" qu'il "y ait des places et des lits réservés pour l'IVG dans l'hôpital de jour" et "des rendez-vous disponibles rapidement dans les cinq jours".

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