Tunisie : vieux d'un demi-siècle, le droit à l'avortement reste menacé

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En Tunisie, le droit à l'avortement, vieux d'un demi-siècle, reste menacé. En cause, un manque de moyens des services de santé et du planning familial, mais aussi le poids du regard de la société sur cette intervention.
Tunisie : vieux d'un demi-siècle, le droit à l'avortement reste menacé En Tunisie, le droit à l'avortement, vieux d'un demi-siècle, reste menacé. En cause, un manque de moyens des services de santé et du planning familial, mais aussi le poids du regard de la société sur cette intervention. (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - L.Blaise, France 24
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En Tunisie, le droit à l'avortement, vieux d'un demi-siècle, reste menacé. En cause, un manque de moyens des services de santé et du planning familial, mais aussi le poids du regard de la société sur cette intervention.

Dans une clinique de Tunis (Tunisie), Salma vient faire le suivi avec sa gynécologue, après sa première interruption volontaire de grossesse (IVG). Elle a souhaité garder son anonymat, même si elle assume son choix. "J'ai toujours peur du stigmatisme de ce choix, le regard général de la société, même des gens proches", explique-t-elle. Une peur qui l'a fait opter pour des services payants dans le secteur privé, alors que l'IVG est gratuite dans le public.

Un droit vieux d'un demi-siècle

Les IVG médicamenteuses sont autorisées jusqu'à neuf semaines de grossesse. Selon les associations, les délais d'attente les rendent impossibles dans les centres du planning familial. Les patientes doivent donc recourir à l'IVG chirurgicale, service peu pratiqué dans le public faute de moyens et de personnel soignant. Les médecins et les militantes féministes continuent de lutter pour changer les mentalités, et sensibiliser sur l'importance de ce droit. Le droit à l'avortement, vieux d'un demi-siècle, a survécu aux attaques des courants conservateurs, mais reste menacé. La crise économique des dernières années a réduit drastiquement les budgets de la santé et du planning familial.

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