"40h de garde à vue pour élucider une affaire de courgettes" (ex-bâtonnier d'Ajaccio)
"J'ai subi quarante heures de garde à vue inutile, ma femme vingt heures pour rien du tout" s'énerve Philippe Gatti, l'ex-bâtonnier d'Ajaccio qui a été remis en liberté mardi soir. Et il dénonce une interpellation violente, "à six heures du matin, six fonctionnaires armés qui rentrent chez vous alors qu'il suffit d'un simple appel téléphonique pour me convoquer moi et mon épouse". Tout cela selon lui "pour élucider une affaire de sachet d'alimentation dans lequel il y avait des aubergines et élucider une affaire de courgettes. Qu'est-ce que c'est que cette ratatouille, ça devient grotesque la manière de gérer certains dossiers judiciaires. La recherche de la vérité est secondaire. "
Le sac en plastique dont il parle aurait été acheté à la caisse d'un supermarché par son épouse, pour transporter des légumes, à l'été 2013. Et le ticket de caisse aurait été laissé à l'intérieur. Puis il aurait été jeté. Avant de réapparaitre, six mois plus tard dans une cache d'armes près d'Ajaccio.
Philippe Gatti, l'ex-bâtonnier d'Ajaccio a été interpellé lundi et gardé à vue, avec une dizaine de personnes, dans le cadre d'une enquête sur des attentats à la roquette contre des gendarmeries d'Ajaccio et de Bastia, en décembre 2013. Il a donc été remis en liberté mardi soir sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui. Quatre autres ont été transférés par avion spécial au pôle antiterroriste de Paris dont l'actuel bâtonnier d'Ajaccio Dominique Ferrari.
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