Accusations de pédophilie : Luc Ferry entendu comme témoin
L'audition de Luc Ferry a débuté vers 9h30 dans les locaux de la Brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire de Paris, quai de Gesvres (IV arrondissement). L'ancien ministre est arrivé à pied, seul, souriant, selon des journalistes de France 2 présents sur place.
Il est ressorti un peu plus d'une heure plus tard, sans avoir lâché aux enquêteurs le moindre nom ou le moindre commencement de preuve.La BPM agit dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte mercredi par le parquet de Paris.
Entendu comme témoin, le philosophe et ancien ministre de l'Education (2002-2004) était prié d'apporter des précisions à ses déclarations faites lundi soir à la télévision.
Sur Canal +, Luc Ferry avait affirmé qu'un "ancien ministre " s'était "fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons (...) Probablement nous savons tous ici de qui il s'agi t", avait-il ajouté.
Luc Ferry affirmait tenir ses informations "des plus hautes autorités de l'Etat" et notamment d'un Premier ministre.
Le locataire de Matignon à l'époque, Jean-Pierre Raffarin, a écrit sur son blog "ignorer totalement à quels évènements " son ancien ministre faisait référence.
Sommé d'en dire plus
Luc Ferry n'a pas donné de nom.
Et dès le lendemain, il s'est montré plus mesuré dans une interview accordée à lexpress.fr : "Je n'ai aucune preuve, ni aucun fait précis sur cette affaire, mais à l'époque où j'étais ministre, j'en ai entendu parler. On m'a rapporté mille choses sur mille ministres mais je ne dirai jamais rien, à part si cela mettait en danger la République ", a-t-il précisé.
Dans le contexte du scandale DSK, puis de l'affaire Georges Tron, ses déclarations initiales ont suscité des remous dans toute la classe politique, plusieurs personnalités de droite le sommant de donner des noms et des faits précis à la justice.
Deux ONG marocaines (Touche pas à mes enfants et Touche pas à mon enfant) ont décidé de porter plainte contre X. Toutes deux demandent des éclaircissements à la justice.
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