Affaire Jacques Bouthier : après de nouvelles accusations au Maroc contre l'ex-PDG, le groupe Vilavi déclenche un audit
Quatre plaintes ont été déposées à Tanger, mettant en cause au moins douze personnes dans les centres d'appels du groupe, anciennement Assu 2000.
Le groupe Vilavi, dont l'ex-PDG Jacques Bouthier a été mis en examen mi-mai en France pour "traite des êtres humains" et "viols sur mineure", a annoncé, mercredi 22 juin, le lancement d'un "audit indépendant" à la suite de nouvelles accusations, notamment au Maroc.
Quatre plaintes ont été déposées à Tanger (Maroc), où le groupe possède un centre d'appels. Douze personnes sont mises en cause au total, auxquelles d'autres pourraient s'ajouter, selon l'avocate des plaignantes, qui a dénoncé le 18 juin dans Libération "tout un système, préparé, organisé", "dans le but d'assouvir les envies sexuelles" de l'ex-patron du groupe Assu 2000, devenu Vilavi.
Un "suivi des risques psychosociaux"
"Des médias français et marocains ont récemment rendu public le témoignage de salariés ou d'anciens salariés du groupe Vilavi et de ses filiales, mettant en cause des pratiques et des faits intolérables", écrit la société de courtage en assurances dans un communiqué consulté par franceinfo.
Le groupe Vilavi a confié au cabinet Mazars "la conduite d'un audit complet du climat social au sein des équipes et du management basés à Tanger" et a décidé "du renforcement et de la mise à disposition à la totalité des salariés du groupe d'un dispositif d'alerte, de signalement de toutes les situations irrégulières et de suivi des risques psychosociaux". La nouvelle direction générale du groupe promet de prendre "toutes les décisions collectives et individuelles qui s'imposeront, selon les conclusions livrées par cet audit indépendant".
Âgé de 75 ans, Jacques Bouthier a été mis en examen le 21 mai avec cinq autres personnes à l'issue d'une enquête préliminaire ouverte mi-mars. Il est aussi poursuivi pour "association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d'enlèvement" et "séquestration en bande organisée", ainsi que "détention d'images pédopornographiques".
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