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Affaire Laëtitia : Meilhon donne une nouvelle version des faits au procès

Le meurtrier présumé de Laëtitia Perrais, Tony Meilhon, a surpris la cour mercredi en donnant une nouvelle version des faits, dans laquelle il incrimine dorénavant un complice, dont il refuse de donner l'identité. Son procès s'est ouvert mercredi devant la cour d'assises de Loire-Atlantique, il est poursuivi pour le meurtre et le démembrement de la jeune femme en janvier 2011 à Pornic.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

A la barre, Tony Meilhon, jugé depuis mercredi matin pour le meurtre de Laëtitia Perrais, a indiqué vouloir "s'expliquer ". L'homme est poursuivi pour avoir tué la jeune femme en janvier 2011 à Pornic, en la renversant avec sa voiture, en l'étranglant et la poignardant, puis pour avoir démembré son corps retrouvé dans deux étangs.

Pour sa première déclaration devant la cour d'assises de Loire-Atlantique, le meurtrier présumé, âgé de 33 ans, a donné une nouvelle version des faits. Pendant une vingtaine de minutes, le visage parcouru de tics nerveux, il a livré sa vérité sur la mort de Laëtitia.

"Je reconnais avoir eu l'accident, avoir porté les coups de couteau, je ne reconnais pas avoir démembré le corps, je reconnais en avoir jeté les membres à Lavau, mais quant à l'étang de Brior  (où a été découvert le tronc de la victime, ndlr) je n'en connaissais même pas l'existence ", a-t-il déclaré. "Je reconnais la relation sexuelle que nous avons eue et (qui était, ndlr) consentie ", a-t-il ajouté.

Un complice dont il refuse de révéler l'identité

Selon lui, après avoir percuté la jeune femme en voiture, il était persuadé qu'elle était déjà morte. Il l'aurait donc enveloppée dans une bâche en plastique où elle serait en fait morte asphyxiée. Il aurait ensuite porté les coups de couteau pour faire croire à un crime. 

Tony Meilhon a également expliqué qu'il avait fait appel à un complice au lendemain de la mort de la jeune femme, pour démembrer son corps, car il ne s'en sentait pas capable. Il a refusé de donner l'identité de son complice, malgré l'insistance de la cour. 

"Avec ce que j'ai lu dans le dossier, avec ce que j'ai vu, j'ai vu Monsieur  Perrais (père de Laetitia) à la télévision, vu la douleur des personnes (...)  en voyant le mal que j'ai réalisé, fait, je me dois de dire la vérité ", a-t-il ajouté.

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