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Affaire Méric : deuxième mise en examen pour un skinhead

L'un des deux skinheads écroués suite à la mort de Clément Méric, en juin dernier, a appris ce mardi qu'il faisait l'objet d'une deuxième mise en examen. Déjà accusé d'avoir participé à la violente bagarre qui avait abouti à la mort du jeune militant d'extrême gauche, il est aujourd'hui soupçonné d'avoir porté des coups mortels au jeune militant antifasciste.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Charles Platiau Reuters)

Il était déjà poursuivi pour violences
volontaires en réunion. Ce mardi, Samuel Dufour, 19 ans, est à nouveau mis en examen. Les
enquêteurs cherchent désormais à déterminer s'il a porté des coups mortels à
Clément Méric, au cours de la rixe mortelle du mois de juin.

Reconstitution des faits

Violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention
de la donner... Tel est le nouveau chef d'accusation dont Samuel Dufour fait l'objet.
Si l'hypothèse d'une mort causée par un choc sur un plot métallique avait d'abord
été mentionnée par les enquêteurs, l'autopsie avait finalement révélé que
le jeune étudiant était décédé des suites de plusieurs coups.

Les enquêteurs s'emploient désormais à déterminer les circonstances exactes de la bagarre qui avait éclaté entre skins et militants d'extrême gauche, à la sortie d'une vente privée de prêt à porter dans le quartier de la gare Saint-Lazare.

Esteban, le premier accusé

Suite au drame, Esteban Morillo avait été écroué, soupçonné d'avoir porté des coups mortels au jeune Méric. Aujourd'hui, les juges d'instruction estiment qu'il n'a aps pu être le seul à frapper le Clément Méric.

Deux autres skinheads, âgés de 23 et 25 ans, ont également été mis en
examen pour violences volontaires en réunion, ainsi qu'une femme de 32 ans pour
complicité. Ils ont pour le moment été laissés libres sous contrôle judiciaire. 

D'autre part, l'avocat d'Esteban Morillo a annoncé lundi que son client refusait de voir son nom associé aux groupuscules d'extrême droite qui manifestaient en sa faveur. "ll ne veut pas être le porte-drapeau"  de ces groupes, a précisé Maître Maisonneuve.

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