Affaires de pédophilie : le cardinal Barbarin entendu dix heures par la police
Mis en cause pour des faits de "non dénonciation" d'agressions sexuelles sur mineurs et de mise en danger de la vie d'autrui, le cardinal Philippe Barbarin a passé dix heures devant les policiers lyonnais qui l'ont interrogé sur ce qu'il savait d'une affaire de pédophilie survenue il y a 25 ans dans son diocèse. "Je pense qu'il n'y aura pas de suite car il n'y a pas d'infraction", a affirmé Me Jean-Félix Luciani, l'avocat qui l'a assisté, à la sortie du commissariat. "Il continuera à coopérer avec la justice dans la plus totale transparence (...) et forme le voeu que son témoignage contribue à la manifestation de la vérité et à l'oeuvre de la Justice", a déclaré le diocèse dans un communiqué.
A LIRE AUSSI ►►► Pédophilie : Mgr Barbarin a "fait son examen de conscience"
"Ma conviction, c'est qu'il n'y a aucun enfant qui a pâti d'une décision que j'ai prise depuis que je suis évêque [1998, ndlr], c'est ça qui est majeur pour moi. Cependant, cela ne suffit pas" , a expliqué Mgr Barbarin le 20 mai dernier après avoir rencontré le pape François. "J'aurais dû aller au-devant, écouter les gens, essayer de me renseigner de manière beaucoup plus précise, et après, en constatant la gravité des faits dont je n'avais pas idée à ce moment-là, dire 'on arrête', parce que ce n'est pas possible que quelqu'un qui a fait des choses comme ça continue d'exercer son ministère sacerdotal, de célébrer la messe ou des baptêmes"
A LIRE AUSSI ►►► Pédophilie : le pape François soutient le cardinal Barbarin
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.