Agendas Sarkozy : la Cour de cassation va trancher ce mardi
Nicolas Sarkozy
estime que les juges n'avaient pas le droit de saisir ses agendas, des
documents qui, selon lui, étaient aussi protégés par son statut de chef de l'Etat. Même si l'ancien
président de la République a bénéficié d'un non-lieu dans l'affaire Bettencourt,
même s'il ne sera pas renvoyé devant le tribunal correctionnel, il en fait une
question de principe et il souhaite bien remporter cette dernière manche face à
des juges d'instruction qu'il ne porte pas dans son cœur.
Nicolas Sarkozy attend donc avec impatience la décision que doit rendre la Cour de cassation ce mardi. La plus haute juridiction française doit dire si oui ou non, les juges qui instruisaient l'affaire Bettencourt, avaient le droit de saisir les agendas de l'ex-président pour la période 2007-2011, période pendant laquelle il était à l'Elysée.
Une question de principe, mais pas seulement...
Voilà pour
l'affichage. Mais sur le fond, il y a une autre raison qui pousse Nicolas Sarkozy
à vouloir récupérer ses agendas. Il veut éviter qu'ils soient utilisés par d'autres magistrats, en l'occurrence ceux qui enquêtent
sur l'arbitrage Bernard Tapie dans l'affaire du Crédit Lyonnais. L'ancien chef
de l'Etat pourrait être soupçonné d'avoir choisi une procédure d'arbitrage pour
favoriser l'homme d'affaires qui avait au final empoché plus de 400 millions d'euros.
Les agendas de l'Elysée révéleraient de nombreuses rencontres entre les deux
hommes.
D'où l'importance de ces agendas qui sont au coeur d'une affaire de trafic d'influence présumé révélée par Le Monde vendredi dernier à partir des écoutes, et de Nicolas Sarkozy, et de son avocat.
A LIRE AUSSI ►►► Trafic d'influence : Le Monde révèle que Sarkozy était sur
écoute
A LIRE AUSSI ►►► Ecoutes : Taubira refuse l'impunité pour les avocats
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.