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Andy jugé de nouveau irresponsable du meurtre de sa famille

La cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône, qui siégeait en appel, a de nouveau jugé le jeune homme coupable, mais irresponsable des meurtres de sa famille en 2009. L'avocat général avait requis 12 à 15 ans de prison, moins qu'en première instance ; il avait estimé que, si Andy était accessible à une sanction pénale, son discernement était altéré au moment des faits.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

A l'énoncé du verdict, Andy n'a pas réagi. Puis il s'est mis à sangloter. La famille, elle, a laissé échapper sa déception. "Elle n'a toujours pas eu d'explications" , a expliqué l'avocat de la famille de la mère.

"Les parties civiles n'ont eu aucun message d'Andy et ont été frustrées, une fois encore, de la verité. C'est le triomphe du mensonge ", a expliqué l'avocat de la famille maternelle d'Andy). 

Car la cour d'assises des mineurs d'Aix-en-Provence a de nouveau jugé qu'Andy était irresponsable du quadruple meurtre commis en 2009. Coupable, mais irresponsable. Le jeune homme, âgé de 20 ans aujourd'hui, va retourner à l'Unité pour malades difficiles de Montfavet, dans le Vaucluse.

"Abolition du discernement"

L'avocat général avait, hier, réclamé 12 à 15 ans de prison... si Andy était accessible à une sanction pénale. De nombreux psychiatres ont défilé à la barre. Si tous ont pointé des "troubles de la personnalité" , leurs avis ont divergé sur la responsabilité du jeune homme.

"Il n'y a pas de gagnant et pas de perdant dans cette affaire. C'est une affaire horrible. Ce dont nous pouvons nous féliciter c'est que nous vivons dans une société où la justice sait reconnaître que les malades doivent être soignés ", expliquait Marc Maroselli, l'avocat d'Andy. 

La cour a finalement déclaré Andy irresponsable, comme en première instance, estimant que son discernement avait été aboli au moment des faits - elle s'est donc ralliée aux avis de certains psychiatres, qui parlaient d'une sorte de sommeil paradoxal, comme s'il était un autre, au moment des meurtres. 

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