Attentat de la rue des Rosiers : les parties civiles réclament la déclassification du dossier
Le dossier de l'attentat de la rue des Rosiers va-t-il être relancé ? Un avocat de familles des victimes s'appuie sur les révélations de l'ancien patron des renseignements français, Yves Bonnet. Il a reconnu avoir passé un accord secret avec le groupe terroriste soupçonné de l'attaque.
C'est un haut fonctionnaire. Il dirigeait les renseignements français (la DST). À 83 ans, Yves Bonnet a révélé un secret troublant. La France aurait négocié un accord avec le groupe terroriste d'Abou Nidal, soupçonné de l'attaque de la rue des Rosiers (1982). "Moi je ne voulais plus de tout ça, il n'était plus question que ces gens-là agissent. C'était ça mon rôle. Et je crois que je l'ai rempli et c'est tout ce que je demande aujourd'hui, c'est qu'on reconnaisse que je l'ai rempli", dit-il désormais.
Abou Nidal et son organisation sont alors libres de leurs mouvements en France et peuvent même visiter en prison un des leurs, alors condamné.
Une affaire d'État
Il y a 37 ans, jour pour jour, les tireurs étaient rentrés dans le restaurant Jo Goldenberg. Bilan : six morts et 22 blessés. Les familles des victimes se disent scandalisées, jour où un hommage a été rendu sur place à Paris. Ils demandent la levée du secret Défense. "C'est peut-être une affaire d'État, c'est-à-dire que c'est peut-être le gouvernement français, les gouvernements français, qui se sont succédé qui n'ont pas voulu juger cette affaire", fustige maître Avi Bitton. Jusqu'alors, toutes les demandes d'extradition ont été refusées. La tenue d'un procès reste incertaine.
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