Attentat en Isère : un différend entre Yassin Salhi et sa victime
En garde à vue depuis près de 48h, Yassin Sahli, 35 ans, est passé aux aveux dimanche matin devant les policiers de la sous-direction antiterroriste.
Après avoir évoqué une amnésie, après avoir dit qu'il ne se souvenait de rien, il a finalement reconnu avoir tué son patron, Hervé Cornara, 54 ans, et avoir tenté de faire exploser l'usine Air Products de Saint-Quentin-Fallavier.
Un différend entre le gérant de l'entreprise et Yassin Salhi
Pour l'instant, d'après nos informations, il n'a donné aucune revendications pour expliquer son geste barbare. Il n'a pas parlé de religion, il n'a pas parlé de djihad, il a juste évoqué des problèmes professionnels et des soucis familiaux. Selon des propos d'un salarié rapportés par l'AFP, Yassin Salhi aurait renversé une palette avec du matériel informatique de prix. La remarque de son patron aurait alors été mal reçue par le salarié.
Mais ça ne colle pas évidemment avec la mise en scène de la tête de sa victime accrochée au grillage, ni avec les drapeaux retrouvés à proximité de cette tête et sur lesquels on pouvait lire la chahada, la profession de foi musulmane.
Il précise où et comment il a tué sa victime
Les enquêteurs continuent donc d'éplucher l'ordinateur de Yassin Salhi et ses trois téléphones pour voir s'il avait des connexions avec la sphère djihadiste.
Autre élément donné ce matin par Yassin Sahli, il aurait tué son patron sur un parking entre le siège de l'entreprise où il travaillait et l'usine d'Air Products. Un parking que tentent de localiser les policiers.
Enfin, détail sordide, toujours selon nos informations, la victime aurait été étranglée, égorgée et décapitée, c'est ce que révèle l'autopsie, sans que l'on sache encore si la décapitation est intervenue avant ou après la mort.
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