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Attentats contre des gendarmeries : le bâtonnier d'Ajaccio mis en examen

Le bâtonnier d'Ajaccio, Dominique Ferrari, interpellé lundi avec dix autres personnes, a été mis en examen jeudi dans le cadre de l'enquête sur des attentats à la roquette contre les casernes de gendarmerie d'Ajaccio et de Bastia le 5 décembre 2013.
Article rédigé par franceinfo
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  (La gendarmerie de Montesoro à Bastia avait été visée par une roquette en décembre 2013 © MaxPPP)

Un juge antiterroriste a mis en examen jeudi le bâtonnier d'Ajaccio, Maître Dominique Ferrari, dans le cadre de l'enquête sur des attentats à la roquette contre les casernes de gendarmerie d'Ajaccio et de Bastia le 5 décembre 2013. Le bâtonnier corse avait été placé en garde à vue lundi, avec dix autres personnes. Jeudi, il a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'entrer en relation avec toute personne impliquée ou entendue dans cette affaire.

Le juge a notamment retenu contre lui le chef d'association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme, précise le parquet de Paris dans un communiqué. L'avocat ajaccien est également accusé de recel de vol avec arme en bande organisée, de détention illégale d'armes et de munitions et de substances incendiaires ou explosives, le tout en relation avec une entreprise terroriste.

Le bâtonnier relié à une cache d'armes à Ajaccio

Les charges le relient en fait à une cache d'armes dans le garage d'une résidence découverte à Ajaccio dix jours après les attentats. "Ce box est la propriété de sa soeur mais les enquêteurs soupçonnent que le gérant, de fait, aurait été l'avocat en relation avec des clandestins ", dit-on de source proche du dossier. La sœur de Dominique Ferrari, qui avait été interpellée en décembre puis mise hors de cause, a été de nouveau placée en garde à vue jeudi matin à Ajaccio.

Deux autres personnes dont l'ADN a été découvert dans la cache doivent être présentées vendredi au juge. Deux autres restent activement recherchées.

Selon ses défenseurs, Dominique Ferrari devait être remis en liberté dans la soirée de jeudi. "Au regard des éléments du dossier, la mise en examen de Maître Ferrari n'était pas nécessaire, le simple statut de témoin assisté aurait suffi puisqu'il est étranger à ces faits ", a déclaré l'un de ses avocats Eric Barbolosi.

 

Dominique Ferrari conteste les faits, et la forme : "On essaye d'atteindre à travers l'avocat que je suis des personnes que j'ai défendues, une pratique particulièrement déloyale"

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