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Biographie contestée de Valérie Trierweiler : François Hollande, Manuel Valls écrivent au tribunal

Alors que le procès en diffamation des auteurs du livre "La Frondeuse", biographie de la première dame prend une tournure politique, le tribunal de grande instance de Paris rendra une décision sur le fond de l'affaire le 28 janvier prochain.
Article rédigé par Ouafia Kheniche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Julio Pelaez Maxppp)

François Hollande a-t-il tenté d'influencer la
justice en écrivant directement un courrier au tribunal de grande instance de
Paris ? Son entourage s'en défend, parle du témoignage du citoyen Hollande et réfute toute idée de pression sur la justice.

François Hollande a en effet écrit une courte lettre à propos des pages 46 et 47 de la biographie de Valérie Trierweiler, intitulée La Frondeuse (parue aux éditions du
Moment
). Il
s'agit d'un
passage dans lequel les deux journalistes et auteurs, Alix Bouilhaguet
et Christophe Jakubyszyn font référence à une
lettre qu'aurait écrite en 1995 François Hollande pour se rallier à Edouard
Balladur, à l'époque candidat à l'élection présidentielle contre Jacques
Chirac
et... Lionel Jospin.

Dans la lettre datée de novembre 2012 et envoyée au
tribunal, François Hollande qualifie ces deux pages "d'affabulation".
Sur le fond, un tel ralliement paraît invraisemblable, et sur la forme, François Hollande prend
des risques. Apprenant l'existence de cette lettre,
Bruno Beschizza, proche de Jean-François Copé, et secrétaire national à l'UMP estime
que ces courriers "peuvent être légitimement être considérés comme un
moyen de pression tant sur le tribunal... que sur l'ensemble des journalistes
couvrant l'événement
".

L'actuel président de l'UMP a lui aussi réagi. Moquant les leçons de morale que François Hollande donnait à Nicolas Sarkozy dans le passé.

Affaire dans l'affaire, Manuel Valls a également écrit un
courrier au tribunal de grande instance de Paris mais contrairement à François
Hollande, le ministre de l'Intérieur utilise le papier à en-tête de son
ministère. Dans cette lettre, il estime avoir été piégé. S'il s'est très
largement confié sur le couple présidentiel dans cet ouvrage, rencontrant
plusieurs fois les auteurs, c'était parce qu'il pensait que le livre était une biographie
élogieuse de Valérie Trierweiler. 

Sur le fond de l'affaire, le tribunal rendra une décision le 28 janvier
prochain.

 

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