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Brétigny : pas d’influence sur les employés mais du conseil "légal" (SNCF)

Le porte-parole de la SNCF, Christophe Piednoël réfute que la SNCF ait voulu influencer les déclarations des employés dans l'enquête sur l'accident de train dans l’Essonne en juillet 2013.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le déraillement à Brétigny du train Paris-Limoges, le 12 juillet 2013, a fait sept morts et des dizaines de blessés © MaxPPP)

Selon Le Canard Enchaîné paru ce mercredi, des cheminots auditionnés comme témoins auraient eu comme consigne de se faire "briefer" au préalable par la direction juridique de l'entreprise. L'un aurait reçu comme conseil par exemple de "ne rien apporter aux policiers" et "d'attendre leurs demandes". Des soupçons d’influence que réfute la compagnie ferroviaire.

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Pour se dédouaner de toute volonté d’avoir voulu peser sur des salariés ou ralentir l’enquête, le porte-parole de la SNCF, Christophe Piednoël, avance ce qu’il appelle une préparation "légale" de certains agents. "Dans le cadre d'une entreprise, quand vous êtes convoqués dans le cadre de vos fonctions, vous vous rapprochez de votre direction juridique qui joue pour vous le rôle d'avocat",  explique-t-il.

"Il est assez normal de se préparer, c'est légitime et surtout parfaitement légal" : Christophe Piednoël, porte-parole de la SNCF

"Le rôle de la direction juridique est d'expliquer à chacun quels sont ses devoirs et ses droits lors d'un interrogatoire", a ajouté Christophe Piednoël. 

"Les premières déclarations des agents de la SNCF auditionnés par la police faisaient davantage penser à ceux qui récitent la Bible plutôt qu’à ceux qui disaient leur ressenti ou la vérité dans le dossier. La SNCF se moque des victimes… Si elle commence à cacher des informations qu’elle est pourtant les seules à détenir, nous sommes très mal partis… ", explique de son côté François-Xavier Gruwez, avocat de plusieurs familles de victimes.

"La SNCF se moque des victimes" - F-X Gruwez

Le déraillement d'un train Paris-Limoges avait fait sept morts et plusieurs dizaines de blessés en juillet 2013. La SNCF est mise en examen dans le dossier en tant que personne morale pour homicides et blessures involontaires. Trois cheminots ont également été placés sous le statut de témoin assisté.

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