Brétigny : pas d’influence sur les employés mais du conseil "légal" (SNCF)
Selon Le Canard Enchaîné paru ce mercredi, des cheminots auditionnés comme témoins auraient eu comme consigne de se faire "briefer" au préalable par la direction juridique de l'entreprise. L'un aurait reçu comme conseil par exemple de "ne rien apporter aux policiers" et "d'attendre leurs demandes". Des soupçons d’influence que réfute la compagnie ferroviaire.
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Pour se dédouaner de toute volonté d’avoir voulu peser sur des salariés ou ralentir l’enquête, le porte-parole de la SNCF, Christophe Piednoël, avance ce qu’il appelle une préparation "légale" de certains agents. "Dans le cadre d'une entreprise, quand vous êtes convoqués dans le cadre de vos fonctions, vous vous rapprochez de votre direction juridique qui joue pour vous le rôle d'avocat", explique-t-il.
"Le rôle de la direction juridique est d'expliquer à chacun quels sont ses devoirs et ses droits lors d'un interrogatoire", a ajouté Christophe Piednoël.
"Les premières déclarations des agents de la SNCF auditionnés par la police faisaient davantage penser à ceux qui récitent la Bible plutôt qu’à ceux qui disaient leur ressenti ou la vérité dans le dossier. La SNCF se moque des victimes… Si elle commence à cacher des informations qu’elle est pourtant les seules à détenir, nous sommes très mal partis… ", explique de son côté François-Xavier Gruwez, avocat de plusieurs familles de victimes.
Le déraillement d'un train Paris-Limoges avait fait sept morts et plusieurs dizaines de blessés en juillet 2013. La SNCF est mise en examen dans le dossier en tant que personne morale pour homicides et blessures involontaires. Trois cheminots ont également été placés sous le statut de témoin assisté.
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