Budget de la justice : "Abandonner la loi de programmation, c'est assez catastrophique", dénonce le secrétaire national du syndicat de la magistrature

Thibaut Spriet réagit au rabot annoncé dans le budget de la justice par le gouvernement dans le projet de loi de finances pour l'année 2025.
Article rédigé par franceinfo
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Un autocollant du Syndicat de la magistrature. Phot d'illustration. (ALAIN PITTON / NURPHOTO / AFP)

"Qu'on abandonne la loi de programmation de la justice, c'est pour nous assez catastrophique", a dénoncé lundi 14 octobre, sur franceinfo le secrétaire général du syndicat de la magistrature, Thibaut Spriet, à propos du coup de rabot dans le budget de la justice prévu par le gouvernement dans le projet de loi de finances pour l'année 2025.

Le montant du budget de la justice, tel que rendu public jeudi, s'établit à 10,24 milliards d'euros pour 2025, soit près de 500 millions d'euros de moins que ce qui était initialement prévu par la loi de programmation de la justice, adoptée en octobre 2023. Le garde des Sceaux Didier Migaud a prévenu lundi qu'il ne resterait pas au gouvernement si le budget de la Justice n'était pas amélioré.

"Nous n'avons rien de garanti"

Selon Thibaut Spriet, cette menace du garde des Sceaux est "le seul levier que Didier Migaud arrive à actionner aujourd'hui". Sauf que selon le syndicaliste, "à tout attendre d'un amendement et donc des aléas du débat parlementaire, nous n'avons rien de garanti". "Tout ne peut pas reposer sur un amendement", poursuit-il. "La justice traverse une crise très profonde et on ne peut pas la soumettre à ce point à un aléa de la discussion parlementaire."

Le magistrat pointe également une "question de cohérence" pour ce gouvernement. "Le gouvernement attend une meilleure justice, notamment pour les mineurs, ce qui implique des investissements conséquents, et de l'autre côté, dès qu'il s'agit de moyens, il laisse tomber une loi de programmation qui a été votée il y a un an."

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