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Cannabis : "Il faut que le gouvernement prenne la mesure de cette décision", demande le président de l'union des professionnels du CBD

Saisi en urgence par les professionnels du secteur, le Conseil d'Etat avait suspendu l'arrêté du gouvernement en janvier 2022. Onze mois plus tard, la plus haute juridiction administrative française enterre définitivement l'interdiction de la vente de fleurs et de feuilles de CBD.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des fleurs de cannabis chargées en CBD dans un magasin spécialisé à Dijon. (Olivier Estran / Radio France)

"Il faut que le gouvernement prenne la mesure de cette décision", demande Charles Morel, le président de l'Union des professionnels du CBD, jeudi 29 décembre sur franceinfo. Le Conseil d'Etat vient d'annuler définitivement l'arrêté interdisant de la vente de fleurs et feuilles de cannabis sans propriétés stupéfiantes (CBD). Dans cet arrêté interministériel, datant de décembre 2021, la vente de produit contenant un taux de THC inférieure ou égale à 0,3% était autorisée mais pas la vente de fleurs et feuilles au même taux. 

Charles Morel se félicite de cette décision qui fait sortir ce produit "d'un régime prohibitionniste, ce qui est incohérent puisque c'est un produit non stupéfiant". Cependant, le président de l'Union des professionnels du CBD attend des précisions de la part du gouvernement : "Quand vous suspendez une interdiction, il n'y a pas de réglementation", fait-il remarquer. 

Les producteurs de CBD ne sont pas des "ennemis" 

Charles Morel attend maintenant du gouvernement qu'il cesse de considérer les producteurs comme tel et qu'il travaille avec eux pour créer "une filière d'excellence pour les producteurs et les consommateurs". Dans son arrêté, le gouvernement dénonçait un risque de santé publique. "Un discours électoraliste" pour séduire un "électorat conservateur", estime-t-il. D'après le Conseil d'État, le CBD n'a pas d'effet psychotrique et ne provoque pas de dépendance et ne représente donc pas un risque de santé publique.  

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