Cet article date de plus de douze ans.

Carlton de Lille : garde à vue prolongée pour DSK, première nuit à la gendarmerie

Il est entendu depuis 9h mardi matin par les enquêteurs de la PJ en charges de l’affaire du Carlton de Lille. Dominique Strauss-Kahn passe la nuit sous les verrous : sa garde à vue a été prolongée en début de soirée.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Arrivé mardi matin peu avant 9h dans une limousine aux vitres teintées,
Dominique Strauss-Kahn n’est peut-être pas près de quitter la caserne de
gendarmerie de Lille. Sa garde à vue a été prolongée en début de soirée et elle
pourrait durer jusqu’à 96 heures, quatre jours.

L’ex-patron du FMI doit être interrogé sur une petite dizaine de parties fines auxquelles il aurait participé, à Paris, Bruxelles mais aussi à Washington la veille de
son arrestation au Sofitel de Manhattan.

Selon certains témoignages couchés sur procès-verbaux, plusieurs déplacements ont été financés par deux entrepreneurs du Pas-de-Calais : Fabrice Paszkowski,
responsable d’une société de matériel médical, et David Roquet, ancien
directeur d’une filiale du groupe de BTP Eiffage.

Vers une mise en examen ?

Si les charges s’avéraient suffisantes, DSK pourrait être mis en examen dans cette affaire ouverte pour "complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée" et "recel
d’abus de biens sociaux". Des infractions passibles de peines de réclusion criminelle.  Le dernier chef de mise
en examen impliquerait toutefois que Dominique Strauss-Kahn ait eu connaissance
de l’éventuelle origine frauduleuse des fonds.

Mais l’éphémère candidat à l’investiture socialiste pour la présidentielle
pourrait tout aussi bien quitter la gendarmerie à l’issue de sa garde à vue,
sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.

Dès octobre dernier, lorsque l’affaire a éclaté, DSK avait demandé à être
entendu. Selon la thèse défendue dans Affaire DSK, la contre-enquête
(Michel Taubmann), l’ex-patron du FMI reconnaît avoir participé à des soirées
libertine. "Mais d’habitude, les participantes à ces soirées ne sont
pas des prostituées",
ajoutait-il.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.