Cinq ans avec sursis pour avoir tué sa femme atteinte d'Alzheimer
Au bout de quarante-huit ans de vie
commune, la maladie a eu raison de leur couple. Dans ses réquisitions (six ans
d'emprisonnement), l'avocat général a souligné à quel point "la rancœur"
peut avoir raison de l'amour. Car Gabriel aimait Paulette. "Ce qui s'est
passé dans ma tête, je ne le saurai jamais (...). J'ai perdu le seul être que
j'aimais, si j'avais pas eu mon fils je serais mort" , a assuré Gabriel
Armandou, les propos souvent entrecoupés de sanglots.
Le rapport d'autopsie lui est très
éloigné de tout sentiment et sa conclusion était irréfutable : Paulette a
été la victime d'un déchainement de violence. Les secours la trouvent dans le salon presque nue, le visage tuméfié, couverte de trace de coups. Tout en
reconnaissant cette "explosion de violence" , l'avocat de Gabriel Armandou
a réclamé "la clémence" des jurés pour "une situation en
dehors des normes" .
En effet, dépassé au quotidien par la maladie de sa
femme, Gabriel Armandou a sombré. "On s'était promis de ne jamais
s'abandonner. Ma mère est morte dans une maison de retraite (...) J'ai eu tort,
j'aurais dû écouter tout le monde qui me disait de la faire enfermer" , a répété
le retraité.
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