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Cinq ans avec sursis pour avoir tué sa femme atteinte d'Alzheimer

Paulette, en phase finale d'Alzheimer avait succombé sous les coups de son époux Gabriel Armandou. Le retraité aujourd'hui âgé de 79 ans a été condamné à cinq ans de prison avec sursis. Il encourait vingt ans de réclusion.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

 Au bout de quarante-huit ans de vie
commune, la maladie a eu raison de leur couple. Dans ses réquisitions (six ans
d'emprisonnement), l'avocat général a souligné à quel point "la rancœur"
peut avoir raison de l'amour. Car Gabriel aimait Paulette. "Ce qui s'est
passé dans ma tête, je ne le saurai jamais (...). J'ai perdu le seul être que
j'aimais, si j'avais pas eu mon fils je serais mort"
, a assuré Gabriel
Armandou, les propos souvent entrecoupés de sanglots.

Le rapport d'autopsie lui est très
éloigné de tout sentiment et sa conclusion était irréfutable : Paulette a
été la victime d'un déchainement de violence. Les secours la trouvent dans le salon presque nue, le visage tuméfié, couverte de trace de coups. Tout en
reconnaissant cette "explosion de violence" , l'avocat de Gabriel Armandou
a réclamé "la clémence" des jurés pour "une situation en
dehors des normes"
.

En effet, dépassé au quotidien par la maladie de sa
femme, Gabriel Armandou a sombré. "On s'était promis de ne jamais
s'abandonner. Ma mère est morte dans une maison de retraite (...) J'ai eu tort,
j'aurais dû écouter tout le monde qui me disait de la faire enfermer"
, a répété
le retraité.

 

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