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Condamné à perpétuité en Indonésie, Michaël Blanc est libre

Michaël Blanc, le plus ancien Français détenu en Indonésie, a été remis lundi en liberté conditionnelle après 14 ans de prison et une condamnation. En 1999, il avait été arrêté à l'aéroport de Bali avec 3,8 kilos de haschich sur lui. Sa condamnation, jugée sévère, avait suscité une campagne médiatique en sa faveur.
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

"Il est sorti de prison. Il a signé les papiers de sa libération " : Hélène Le Touzey ne pouvait masquer son émotion, lundi. La mère de Michaël Blanc, qui vit en Indonésie depuis l'arrestation de son fils, le 26 décembre 1999 attendait en effet ce moment depuis de longues années.

A la prision de Cipinang, dans le sud de Jakarta, elle a fait part de sa joie, alors que son fil, "trop sous le choc ", préférait s'abstenir de tout commentaire.

Soutien médiatique en France

Le Français, âgé aujourd'hui de 40 ans, avait été arrêté le lendemain de Noël 1999 à
l'aéroport de Bali avec 3,8 kilos de haschich dans deux bouteilles de plongée. Il avait affirmé qu'elles appartenaient à un ami qui les lui avait confiées
pour les transporter.

Michaël Blanc avait été condamné à la perpétuité le 16 novembre 2000, une peine jugée
très sévère en France et qui avait suscité une importante campagne médiatique. Le présentateur Thierry Ardisson avait notamment pris fait et cause pour le jeune Français.

"Il m'avait demandé de partir... "

Finalement, la condamnation était commuée en décembre 2008 à 20 ans de prison,
en grande partie grâce à l'engagement de sa mère, qui a tout
abandonné pour vivre en Indonésie auprès de son fils.

"Un moment, il m'avait demandé de partir pour pouvoir en finir avec la vie.
Il me disait que je gâchais ma vie, que cela ne servait à rien et que je
n'arriverais jamais à avoir sa libération". (Hélène Le Touzey)

Contacté par France Info , son père Jean-Claude se félicitait également de cette libération, exprimant cependant un regret : que son fils ait perdu 14 ans de sa vie derrière les barreaux.

Désormais libre, Michaël sera autorisé à rester en
Indonésie jusqu'à la fin de sa peine le 21 juillet 2017, plus une année de
probation. Il ne pourra pas en revanche rentrer en France, et résidera dans la maisonnette qu'occupe sa mère.

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