Cet article date de plus de neuf ans.

Corse : le procureur ouvre deux enquêtes après l’affaire de la kermesse annulée

Le procureur de Bastia ouvre deux enquêtes pour des soupçons d’injures et de menaces dans l’affaire de l’école de Prunelli-di-Fiurmobu. Des familles se sont plaintes d’une chanson en langue arabe pour la fête de fin d'année. Des tags racistes ont aussi été découverts à l'école ce mercredi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Des tags racistes près de l'école de Prunelli di Fiumorbu © Radio France/Arbona)

C'est une information France Info. Le procureur de Bastia a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête pour des soupçons d’injures et une seconde sur de possibles menaces dans l’affaire de l’école de Prunelli di Fiurmobu. Des parents d’élèves se sont plaints d’une chanson en langue arabe pour la fête de l'école. L'affaire ne va pas en rester à la simple annulation de la kermesse d'autant que des tags racistes ont été découverts ce mercredi dans la cour de l'école annonce le quotidien Corse matin.

A LIRE AUSSI ►►►Kermesse en Corse : polémique et plainte en raison de chants arabes

D'éventuelles injures et menaces

Selon le procureur de Bastia, Nicolas Bessone, "un certain nombre de pressions ont été exercées sur les enseignants de l’école" . Le magistrat ajoute que l’affaire a provoqué aussi "un certain nombre de déchaînements sur les réseaux sociaux" . Une première enquête est donc ouverte "pour vérifier s’il y a des faits d’injures et d’incitation à la haine raciale" . La polémique tourne autour d'une chanson de John Lennon "Imagine" chantée en plusieurs langues et notamment en arabe. Les enfants devaient la chanter le 26 juin lors de la traditionnelle kermesse de fin d'année de l'école primaire. Mais, le projet n'a pas plu à tout le monde dans ce village de Haute-Corse à tel point que des enseignantes auraient été menacées.

Des investigations autour de ces réactions extrêmes vont être menées. "Même si les institutrices n’entendent pas elles-mêmes déposer plainte" précise Nicolas Bessone, "cela n’empêche pas le procureur de la République de qualifier les faits" et donc d'engager d'éventuelles poursuites.

"Un certain nombre de pressions ont été exercées sur les enseignants de l’école" : Nicolas Bessone, procureur de Bastia
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.