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Criminalité en Corse : le procureur de Bastia dénonce la guerre des polices

Dans un rapport au procureur général près la cour d'appel dont le contenu a été révélé vendredi par France3 Corse, le procureur de la République à Bastia, Dominique Alzéari, dresse "un constat alarmant", de la façon dont s'organise la lutte contre le crime organisé et le blanchiment d'argent.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

 Si le procureur de
Bastia, Dominique Alzéari,  n'emploie pas
directement les termes "guerre des polices ", quand il est question  dans son
rapport d'une "forme de concurrence " entre les services d'enquête
"qui nuit gravement à leur efficacité ", ou de "carences
unanimement dénoncées"
dans "l'interaction avec les unités de
renseignements de la police et de la gendarmerie"
, c'est bien de cela
qu'il s'agit. 

Dominique Alzéari  relève aussi un certain nombre d'"obstacles"
à écarter, dont la grande autonomie des services de renseignement, les "retours
jugés insuffisants par l'autorité préfectorale et quasi
inexistants pour l'autorité judiciaire
" et les "relations insuffisantes
avec les services d'enquête spécialisés."

 Enfin il note "un
appauvrissement de la qualité du renseignement, du fait
notamment d'une succession de départs ou de mutations de chefs de service, mais
aussi de fonctionnaires chevronnés."

Intitulé "Propositions relatives à une optimisation du traitement judiciaire du renseignement intérieur en Corse ", ce rapport daté du 28 octobre a été rédigé en réponse à des instructions du procureur général Marc Désert du 25  octobre, neuf jours après l'assassinat de l'avocat ajaccien Antoine Sollacaro.

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