Cet article date de plus de dix ans.

Vidéo Des détenus dansent le Harlem Shake dans une prison de la Meuse

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

La direction du centre de détention de Montmédy a lancé une enquête administrative pour déterminer qui sont les prisonniers et les surveillants impliqués. 

Des jeunes Egyptiens, des militaires israéliens, des étudiants nord-américains, les passagers d'un avion et maintenant, des prisonniers français. En 2013, le monde entier a dansé le Harlem Shake, cette chorégraphie absurde dont les auteurs doivent se vanter sur internet, la vidéo faisant foi. Sauf qu'entre les murs clos du centre pénitentiaire de Montmédy (Meuse), les téléphones portables, qui ont permis d'enregistrer cette chorégraphie, sont interdits. Il y a aussi fort à parier que la danse dans les couloirs ne comptent pas parmi les activités autorisées par le règlement. 

Pour avoir filmé et publié fin novembre deux vidéos, dont un Harlem Shake, les détenus de la prison, ainsi que "le ou les surveillants impliqués", font l'objet d'une enquête administrative, a révélé L'Est Républicain.com, lundi 2 décembre. Son objectif : "comprendre dans quelles conditions ça a pu se produire."

"Dans les prisons tout se passe. Mais là, avec un pull de surveillant, ça nous interpelle..." a réagi Fadila Doukhi, la responsable FO pénitentiaire pour la Lorraine, au micro de France Info.

Un contexte de rivalité entre collectifs de hip-hop

Le 16 novembre, une première vidéo fait son apparition sur Facebook, via la page du collectif Gangster D-Ter. Son titre : "Un Gangster d-ter chez les maton (sic)". Soit l'histoire d'un "surveillant le jour, gangster d-ter la nuit." Le nom gangster d-ter, que le prétendu surveillant arbore fièrement sur un tee-shirt, fait référence à un collectif de hip-hop fondé par des prisonniers, décrit 20minutes.fr. Leur but : partager leur exploit et se "clasher", soit se provoquer, comme le font certains collectifs de hip-hop.

Dans cette vidéo, un homme apparaît, vêtu comme un surveillant, tirant sur une cigarette roulée, voire un joint, selon les dires des protagonistes. 

La vidéo du Harlem Shake est mise en ligne quelques jours plus tard, le 21 novembre, poursuit L'Est Républicain. Il est titré : "HARLEM SHAKE GANGSTER D TER Derrière les Barreaux en soutien a MARLO et RIFIN67." Les deux hommes cachés derrière ses pseudos figurent parmi les fondateurs du collectif, écrit 20 Minutes.fr. Surtout, ils ont déjà joué avec les nerfs de l'administration.

Depuis sa cellule, Rifin avait défié le rappeur Morsay au mois de février. Pour le soutenir, des prisonniers de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) avaient posté une vidéo dans laquelle ils exhibaient des armes blanches, rappelle le site d'information. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.