Deux mères de famille accusées avoir tué leur voisin, qu'elles croyaient pédophile
Elles ont voulu faire justice elles-mêmes. Pour gagner du temps, expliqueront-elles à la police... Pourtant, "Papy", comme l'appelaient leurs filles, elles l'aimaient bien. Elles venaient faire son ménage, ses courses. C'est juste qu'un jour l'une des mères a raconté que "Papy" avait sexuellement agressé trois des enfants.
Deux mères et le compagnon de l'une d'elles comparaissent devant les assises de l'Hérault cette semaine, pour l'assassinat (ou la complicité) de Philippe Poullié. Dont le corps sans vie est découvert dans les décombres de son appartement, le 8 décembre 2009.
Une déflagration, suivie d'un incendie. Très vite, l'autopsie révèle une mort par "asphyxie mécanique", survenue avant l'incendie : l'homme a été étranglé.
Le "travail" avait été minutieusement préparé. La veille du drame, une des mères vient visiter Philippe Poullié, pour lui voler ses clés. C'est l'autre mère qui entre chez lui, accompagné de son compagnon, pour le tuer.
Soupçons de pédophilie
Philippe Poullié, révèlera son ex-femme (dont il était séparé depuis 20 ans), avait été condamné pour outrage à la pudeur en 1972. Ses enfants et nièces, toujours selon elle, auraient subi des attouchements. Mais il n'y a jamais eu ni plainte ni enquête.
Lors de l'instruction, les fillettes ont réitéré leurs accusations devant un pédopsychiatre - qui a tout de même souligné la fragilité des propos et les possibles manipulations psychologiques des mères. Celles-ci, a d'ailleurs révélé le magistrat instructeur, auraient été elles-mêmes victimes de viols ou d'agressions.
Reste un élément tangible : le témoignage d'une fillette, à qui "Papy" voulait acheter un sex-toy pour son anniversaire. Ce que l'enquête a confirmé...
Verdict attendu le 12 avril.
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