Cet article date de plus de huit ans.

Dieudonné condamné à deux mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende pour le spectacle "La Bête immonde"

Il a été reconnu coupable des délits d'injure raciale et provocation à la haine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Dieudonné M'bala M'bala lors d'une conférence de presse au théâtre de la Main d'or à Paris, le 11 janvier 2014. (ALAIN JOCARD / AFP)

Le polémiste Dieudonné M'Bala M'Bala a été condamné une nouvelle fois pour des propos antisémites, mardi 10 mai. Cette fois, il a écopé de deux mois de prison avec sursis et de 10 000 euros d'amende pour des passages de son avant-dernier spectacle, intitulé La Bête immonde. Le tribunal correctionnel de Paris l'a déclaré coupable des délits d'injure raciale et provocation à la haine.

Dans ce spectacle, Dieudonné apparaît fers aux pieds et déguisé en détenu de Guantanamo. Il discourt sur le rôle qu'il attribue aux juifs dans la traite des Noirs et ironise sur le génocide commis par les nazis. "C'est des gens qui ont une certaine compétence dans le dressage de nègres ; le commerce des esclaves, c'était une spécialité juive au départ", déclare-t-il notamment.

Un habitué des prétoires

Dieudonné a en outre été condamné à verser au total 7 000 euros de dommages et intérêts et de frais de justice aux associations parties civiles, Licra, Ligue des droits de l'homme et SOS Racisme. Le polémiste va faire appel, selon son avocat, Sanjay Mirabeau.

A 50 ans, Dieudonné M'Bala M'Bala est un habitué des prétoires, avec près d'une quinzaine de condamnations inscrites à son casier judiciaire. En novembre 2013, il avait été condamné à verser 28 000 euros d'amende pour provocation à la haine raciale, pour des propos et une chanson dans deux vidéos diffusées sur internet. Il a aussi été condamné à deux mois de prison avec sursis en mars 2015 pour apologie d'actes de terrorisme, après son message "Je me sens Charlie Coulibaly".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.