Agression d'Yvan Colonna en prison : le parquet antiterroriste annonce l'ouverture d'une information judiciaire pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste"

Article rédigé par Benoît Jourdain, Alice Galopin
France Télévisions
Publié Mis à jour
Jean-François Ricard, le procureur de la République antiterroriste, lors d'une conférence de presse à Nice (Alpes-Maritimes), le 29 octobre 2020. (VALERY HACHE / AFP)

Le militant indépendantiste corse, condamné pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, se trouve toujours dans le coma à la suite de la violente agression par un codétenu, à la prison d'Arles. 

Ce qu'il faut savoir

Jean-François Ricard, le procureur de la République antiterroriste, a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteur terroriste" lors d'une conférence de presse dimanche 6 mars à Paris, après l'agression d'Yvan Colonna mercredi. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, Yvan Colonna est dans le coma après avoir été violemment agressé par un codétenu Franck Elong Abé. "L'acharnement systématique" de ce dernier"ne laisse que peu de doute sur les intentions d'homicide", a assuré le procureur antiterroriste. Ce direct est désormais terminé.

Une agression par un codétenu. Incarcéré à Arles depuis plusieurs années, le militant indépendantiste corse a été violemment agressé à main nue par Franck Elong Abé, un codétenu camerounais de 36 ans, partisan de l'islamisme radical et connu pour de nombreux épisodes violents en détention.

 Des tensions en Corse.  Des manifestations ont eu lieu jeudi et vendredi et des bateaux de la compagnie Corsica Ferries ont été empêchés, pendant un temps, d'accoster. Les militants nationalistes et des syndicats étudiants appellent à une manifestation dimanche à 14h30 à Corte, l'ancienne capitale de l'île, accusant l'Etat d'être responsable de l'agression.

La famille appelle à élargir la mobilisation. La famille d'Yvan Colonna a appelé samedi à ce que la mobilisation en Corse soit relayée "au-delà des cercles nationalistes" dans une lettre. La famille y dénonce une "agression, brutale, barbare, techniquement maîtrisée", et parle de "tentative d'assassinat". Elle annonce des "initiatives judiciaires" dans les "meilleurs délais"