Violences à Dijon : en déplacement dans le quartier des Grésilles, Jean Castex dénonce des "comportements inadmissibles"
Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sont en déplacement vendredi matin à Dijon (Côte-d'Or), un mois après de violents affrontements dans le quartier des Grésilles.
Ce qu'il faut savoir
"C'est pour soutenir l'action et le combat contre toute forme de violence, de communautarisme qui porterait atteinte aux valeurs de la République que je suis ici ce matin." Le Premier ministre, Jean Castex, et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sont en déplacement dans le quartier des Grésilles à Dijon (Côte-d'Or), vendredi 10 juillet dans la matinée, près d'un mois après de violents affrontements entre membres des communautés tchétchène et maghrébine. "Je demeure scandalisé, comme je l'étais au début, par des comportements inadmissibles qui ont pu être perpétrés", a déclaré le locataire de Matignon, assurant les forces de l'ordre de "tout le soutien du gouvernement dans la lutte déterminée qu'elles doivent conduire face à ce type d'événements trop fréquents". Jean Castex a annoncé le renforcement à Dijon, "dès la rentrée, d'une vingtaine d'effectifs supplémentaires" au sein des forces de sécurité, "pour accroître [leurs] capacités d'action".
Plusieurs soirs de violence. A partir du 12 juin, le quartier des Grésilles avait connu plusieurs soirées particulièrement agitées, marquées par une série d'actions de représailles lancées par des membres de la communauté tchétchène venus de toute la France et d'Europe. Ces derniers voulaient se venger de l'agression d'un adolescent, imputée à des dealers des Grésilles.
Deux nouvelles mises en examen. Jeudi soir, le parquet a annoncé que deux personnes supplémentaires avaient été mises en examen et placées en détention provisoire, dans le cadre de l'enquête sur ces violences. Les deux hommes mis en examen jeudi sont âgés de 32 et 37 ans. Demeurant dans la région, ils ont déjà été condamnés et placés sous contrôle judiciaire dans le cadre d'autres dossiers. Ils font partie d'un groupe de six personnes placées en garde à vue depuis mardi.
Des réponses sur l'origine des violences ? Les faits de violence qui sont reprochés aux deux hommes mis en examen jeudi "semblent à l'origine de ce dossier", a déclaré le procureur de la République de Dijon, Eric Mathais, dans un communiqué. Ces faits avaient été commis dans la nuit du 9 au 10 juin "à l'encontre de victimes issues de la 'communauté dite tchétchène', par un groupe de personnes 'désignées comme d'origine maghrébine'".
Six personnes déjà mises en examen. Ces deux mises en examen s'ajoutent à six autres survenues entre le 20 juin et le 3 juillet dans le cadre de cette information judiciaire. Trois personnes avaient alors été incarcérées, et trois autres placées sous contrôle judiciaire, d'après le parquet.