Enregistrements Buisson : décision de justice vendredi
Le tribunal de grande instance de Paris rendra sa décision ce vendredi. Nicolas Sarkozy et son épouse Carla-Bruni Sarkozy avait engagé une procédure d'urgence devant la justice contre Patrick Buisson et le site Atlantico. Ce dernier a mis en ligne des extraits d'enregistrements réalisés en cachette par l'ancien conseiller du président Sarkozy.
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Durant l'audience ce lundi, l'avocat de Nicolas Sarkozy, maître Thierry Herzog, a violemment attaqué Patrick Buisson qualifié de "menteur ". Patrick Buisson "n'a fait qu'ajouter le mensonge au mensonge, l'amoralité à l'immoralité ", a-t-il dit à la barre, rappelant qu'il était l'ami de Nicolas Sarkozy "depuis près de 35 ans. "
"Un délit contre la civilisation "
De son côté, Me Richard Malka a aussi concentré sa plaidoirie sur Patrick Buisson : "Que la presse ait été tentée de diffuser ces enregistrements (...), nous pouvons le comprendre. Mais pour Monsieur Buisson (...) nous considérons que les faits sont bien plus graves. C'est un délit contre la civilité, c'est aussi un délit contre la civilisation. "
Pour l'avocat de Patrick Buisson, Me Gilles-William Goldnadel, son client n'a jamais eu l'intention de publier les enregistrements incriminés. "Quel que soit le regard que l'on porte sur Patrick Buisson (...), il n'est pas le mouchard de la République ", a-t-il dit à la presse. L'avocat a affirmé que le dictaphone de son client s'était "ouvert malencontreusement ".
Pas de commentaire de Nicolas Sarkozy
Les avocats de Nicolas Sarkozy et de son épouse Carla Bruni-Sarkozy ont demandé qu'Atlantico soit condamné à payer un euro symbolique et à retirer les extraits incriminés sous peine d'une astreinte de 5.000 euros par jour. Ils ont également demandé la condamnation de Patrick Buisson à 30.000 euros de dommages et intérêts pour chaque plaignant.
En déplacement à Nice pour inaugurer un établissement dédié à combattre la maladie d'Alzheimer, Nicolas Sarkozy n'a fait aucun commentaire sur cette affaire, ni sur les autres. De nombreux journalistes avaient fait le déplacement en espérant une réaction.
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