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Évasion de Redoine Faïd : sa cellule n'aurait pas été fouillée depuis plusieurs semaines

INFORMATION FRANCE INFO | Deux jours après l'évasion spectaculaire de Redoine Faïd de la prison de Lille-Sequedin, les policiers tentent de comprendre comment il a pu se procurer les armes et explosifs nécessaires à son évasion. Et selon une source de police judiciaire contactée par France Info, sa cellule n'avait pas été fouillée depuis février dernier.
Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Au moins une arme, factice ou pas, un téléphone portable, et de l'explosif C4, très puissant et dangereux. Voici l'arsenal qui depuis deux jours provoque l'incompréhension des services de police et pénitentiaires. C'est à l'aide de ce matériel, a priori incompatible avec un séjour en prison, que Redoine Faïd a réussi à s'enfuir samedi de la prison de Sequedin, près de Lille (Nord). Comment, étant prisonnier, peut-on accumuler de tels objets ? La réponse est encore loin d'être trouvée, mais une source de police judiciaire contactée par France Info lève le voile sur une information pour le moins étonnante : la cellule de Redoine Faïd n'aurait pas été fouillée depuis plusieurs semaines, en l'ocurrence depuis février. Ce sont plusieurs surveillants auditionnés par la police judiciaire lors de son enquête qui l'ont affirmé.

Une hypothèse "fortement possible" selon le délégué général de la CGT-Pénitentiaires du Nord, un syndicat qui avait dès samedi publié un communiqué pointant le manque de moyens et de fouilles dans l'établissement de Lille-Sequedin. Partant de ce constat, il existe plusieurs moyens pour un détenu de se procurer des objets interdits : le parloir, les projections - un objet est envoyé depuis l'extérieur - ou le "coffrage", qui consiste à cacher un objet à l'intérieur de son corps. 

Depuis lundi, Redoine Faïd, en cavale, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par Interpol.

 

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