FN : enquête sur des soupçons de fraude au Parlement européen
L'enquête fait suite à un courrier adressé le 9 mars à la ministre de la Justice, Christiane Taubira, par le président social-démocrate du Parlement européen, Martin Schulz. Elle a été confiée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales. Dans la lettre envoyée au ministère de la Justice, Martin Schulz signalait des faits susceptibles de caractériser un abus de confiance.
Des assistants essentiellement au service du FN
En cause, des soupçons de fraude entourant les conditions d’emploi de vingt assistants parlementaires du Front national au Parlement européen, pour lesquels le parquet de Paris a ouvert le 24 mars dernier une enquête préliminaire. Outre sa lettre au ministère de la Justice français, Martin Schulz a saisi l'Office européen de lutte antifraude du cas de ces vingt assistants parlementaires soupçonnés de travailler essentiellement pour le parti de Marine Le Pen, et non pour ses 23 eurodéputés.
7.5 millions d’euros de préjudice
Le parti d'extrême droite avait alors dénoncé un "acharnement politique" et une manœuvre suscitée par le gouvernement français, se défendant de toute fraude. Le préjudice pour le budget communautaire pourrait atteindre 7,5 millions d'euros si la fraude était avérée, soit le montant des salaires litigieux durant cinq années de mandat parlementaire, selon Le Monde.
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