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Françaises tuées en Argentine : 30 ans pour le principal accusé

Le Tribunal de Salta, dans le nord-est de l'Argentine, a condamné lundi à 30 ans de réclusion criminelle le principal accusé du crime de Cassandre Bouvier et Houria Moumni. Ces deux étudiantes françaises avaient été tuées en 2011. Deux autres personnes ont été acquittées.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© REUTERS/Javier Corbalan)

Après 10 semaines de procès, le verdict du tribunal de Salta a surpris lundi. Trois hommes étaient jugés pour le meurtre de deux étudiantes françaises, Houria Moumni et Cassandre Bouvier, survenu en juillet 2011 dans le nord-est de l'Argentine.

Les trois hommes encouraient la perpétuité, mais les preuves manquaient pour deux d'entre eux. Les juges ont estimé que Gustavo Lasi, 27 ans, était coupable d'avoir violé et tué les deux jeunes femmes. C'est sur lui que pesaient le plus de preuves. Par contre, Santos Vera, un jardinier de 34 ans, et Daniel Vilte, un maçon de 28 ans, mis en cause par Gustavo Lasi, ont été acquittés. Gustavo Lasi a reconnu un des deux viols en fin de procès, mais aucun des crimes.

"Le doute doit profiter à l'accusé" 

"Cette sentence correspond à mon analyse sur les preuves. On n'a peut-être pas la vérité, mais on n'a pas fait d'erreur judiciaire ", a réagi après la lecture du jugement Jean-Michel Bouvier, le père de Cassandre, au bord des larmes. "Le doute doit profiter à l'accusé ", a-t-il fait valoir.

Faute de nouvelles preuves ou d'aveux, ce procès n'aura pas permis de faire toute la lumière qu'espéraient les familles sur cette affaire. Houria Moumni, 24 ans, et Cassandre Bouvier, 29 ans, ont été retrouvées mortes non loin d'un sentier de promenade de la Quebrada de San Lorenzo, le 29 juillet 2011, deux semaines après leur disparition. Elles avaient été vues pour la dernière fois le 15 juillet. 

Un recours en cassation pourrait être déposé devant la Cour de justice de la province de Salta, qui pourrait conduire à une révision du volumineux dossier, mais pas à un deuxième procès.

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