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Fukushima : des poursuites en justice annoncées pour la première fois

Cinq ans après l'accident nucléaire de Fukushima au Japon, trois anciens patrons de Tepco sont appelés à comparaître. Pour la première fois, un procès sur ce drame se profile.
Article rédigé par Frédéric Charles
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (A Futaba, ici en mars 2011, près de Fukushima, des patients avaient été évacués en urgence © MaxPPP)

La justice japonaise a reconnu lundi la validité d'une plainte d'une association de citoyens portant sur les conséquences de la catastrophe de Fukushima. Trois anciens dirigeants de la compagnie Tepco, qui géraient la centrale vont devoir rendre des comptes. Ils sont poursuivis pour négligence professionnelle ayant entrainé des décès et des blessures. 

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Une responsabilité pénale à l'étude

Sans les efforts d’une association de citoyens qui ont mené une bataille judiciaire longue et complexe, les trois ex-patrons de la compagnie Tepco n’auraient sans doute pas été jugés. En 2015, la justice avait estimé qu’il n’existait pas de preuves suffisantes pour conclure que ces dirigeants auraient pu prévoir ou éviter l’accident. Mais, depuis, trois rapports d’experts ont estimé que l'accident de Fukushima avait été causé "par l’homme".

Officiellement personne n’est mort des radiations à Fukushima mais cette association de citoyens considère les trois anciens patrons de Tepco âges de 65 ans, 69 ans et 75 ans, comme responsables de la mort de 44 malades. Ces personnes âgées avaient été évacuées de l'hôpital de Futaba, proche de la centrale, en pleine nuit et dans des conditions très éprouvantes.  Selon la chaîne de télévision NHK, les trois personnes visées par l’association vont plaider non coupables.

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