Gard : trois femmes portent plainte contre leur mari et risquent d'être expulsées
"Midi Libre" a rencontré trois femmes aux parcours différents qui vivent cachées dans la crainte d'être expulsées après avoir dénoncé leur mari maltraitant.
Venues de l'étranger, mariées de force ou par amour, trois habitantes du Gard qui disent avoir été battues témoignent de leur calvaire à Midi Libre. Après avoir porté plainte contre leur mari, elles vivent cachées car elles risquent d'être expulsées, rapporte le quotidien mercredi 11 décembre.
"La préfecture leur a signalé leur obligation de quitter le territoire juste parce qu'elles ont quitté leur bourreau, au motif qu'elles n'ont pas d'enfant et qu'elles ont rompu la vie commune", rapporte le journal. La première, âgée d'à peine 30 ans, dit avoir été "achetée" par un homme "très âgé et très riche". "[Ses] parents ont cru que je serais bien avec lui, en France". Elle poursuit : "J'avais l'impression d'être mariée avec mon grand-père. Je ne peux pas dire tout ce qu'il m'a fait subir, les insultes racistes me faisant comprendre que je n'étais rien, les coups, les objets jetés sur mon visage et surtout les sévices sexuels que je devais accepter." Elle a profité d'un cours de français pour obtenir le soutien d'une formatrice.
La deuxième, la quarantaine, dit avoir dû accepter "l'humiliation, les coups et tout le reste", avant d'être jetée dehors avec des menaces de mort. "Si elle revient, il la tuera", écrit Midi Libre. "Pour pouvoir bénéficier d'aides, il fallait que je porte plainte", dit-elle. La dernière a fait un "mariage d'amour", mais, se disant battue, elle alerte les voisins et est mise dehors par son époux. Malgré ses certificats médicaux, sa plainte est classée sans suite, comme pour les deux autres femmes.
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