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"Il y a eu des erreurs" dans le suivi de Mohamed Merah, affirme Manuel Valls

Manuel Valls est revenu samedi sur la manière dont avait été suivi Mohamed Merah, auteur de sept meurtres en mars 2012 dans la région de Toulouse, avant de commettre ses crimes. Le ministre de l'Intérieur affirme qu'il y a eu des "erreurs", et même des "fautes".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Maxppp)

Manuel Valls confirme les propos qu'il tient dans l'émission "Pièces à Conviction", qui sera diffusée mercredi soir sur France 3. Le ministre de l'Intérieur pointe du doigt le rôle de la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI).

C'est un changement de cap dans la façon de considérer l'affaire. Alors que Claude Guéant, ministre de l'Intérieur en mars 2012, au moment des sept meurtres commis par Mohamed Merah, parlait de "loup solitaire", sur la base de renseignements de la DCRI, les familles de victimes ont de plus en plus de mal à croire à cette version. Une enquête préliminaire visant l'ancien patron de la DCRI, Bernard Squarcini, a été ouverte le mois dernier.

"Il ne s'agit pas d'accuser, il s'agit tout simplement de savoir ce qui s'est passé. C'est la vérité que nous devons aux victimes, à leurs familles, et tout simplement à la société française" (Manuel Valls)

En déplacement à Paris samedi, Manuel Valls parle de "fautes" dans le suivi de celui qui avait déjà, avant de commettre ses crimes, effectué plusieurs voyages à l'étranger, dont au Pakistan, conforté dans sa logique djihadiste. Mais le ministre de l'Intérieur tempère ses propos, en soulignant le "travail de la police, de la justice et de la DCRI" .

Ces derniers jours, deux hommes ont été interpellés, puis relâchés dans le cadre de l'enquête sur d'éventuelles complicités. Seul le frère du "tueur au scooter", Abdelkader Merah, est pour l'heure mis en examen.

 

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