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L'Etat condamné à indemniser un homme blessé accidentellement par un gendarme en 2017

Six ans après les faits, l'Etat a été jugé responsable de cet accident "du fait de l'utilisation par les forces de police de dispositifs comportant des risques exceptionnels".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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François Hollande prononce le discours durant lequel un coup de feu se fait entendre, le 28 février 2017, à Villognon (Charente). (YOHAN BONNET / AFP)

L'Etat a été condamné par le tribunal administratif de Poitiers jeudi 26 octobre à verser près de 282 000 euros à Samuel Maigre, un homme blessé par le tir d'un gendarme en février 2017, lors d'une visite du président François Hollande sur un chantier ferroviaire à Villognon (Charente). Un tireur d'élite de la sécurité nationale, chargé de sécuriser les lieux, l'avait accidentellement atteint au pied droit.

Cette blessure a nécessité plusieurs opérations chirurgicales pour celui qui intervenait alors comme maître d'hôtel sur un site de maintenance de la ligne TGV Bordeaux-Paris. Six ans après les faits, l'Etat a été jugé responsable de cet accident "du fait de l'utilisation par les forces de police de dispositifs comportant des risques exceptionnels".

L'Etat devra également rembourser l'Assurance-maladie

Le tribunal administratif de Poitiers a notamment retenu les pertes de gains professionnels de la victime. Aujourd'hui âgé de 43 ans, Samuel Maigre n'a repris le travail qu'en 2022 comme préparateur de commandes intérimaire. Ce nouvel emploi lui procure une rémunération "très largement inférieure" à celle qu'il percevait avant l'accident.

L'Etat devra également rembourser l'Assurance-maladie pour la prise en charge de la victime, évaluée à 294 000 euros.

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