L'humanitaire de BarakaCity Moussa Ibn Yacoub remis en liberté conditionnelle au Bangladesh
Il ne peut toutefois pas quitter le territoire bangladais, indique, mardi, le ministère français des Affaires étrangères.
La mobilisation en sa faveur a-t-elle porté ses fruits ? L'humanitaire Moussa Ibn Yacoub a été remis en liberté conditionnelle au Bangladesh, avec interdiction de quitter le territoire, indique le quai d'Orsay à francetv info, mardi 1er mars. L'association BarakaCity, dont il est membre, dit avoir eu le jeune homme au téléphone et diffuse une photo de lui sur Facebook, où on l'aperçoit tout sourire.
Moussa passe les premiers appels à sa famille, ses proches à tous pour les remercier.Merci, merci et encore merci à...
Posted by barakacity on Tuesday, 1 March 2016
L'avocat de l'ONG précise, sur Facebook, que cette libération a été ordonnée par la Cour suprême du Bangladesh. "La liberté de Moussa est conditionnelle, donc provisoire, en attendant la remise du rapport final par la police, avec soit l'abandon des charges, soit la poursuite au fond devant une juridiction correctionnelle", écrit-il.
Un délit passible de dix ans de prison
Cet humanitaire français avait été placé en détention provisoire, le 22 décembre, pour "activités suspectes", un délit passible de dix ans de prison selon sa défense. Il avait été arrêté car son nom d'usage musulman, adopté lors de sa conversion à l'islam, diffère de celui qui figure sur ses papiers officiels : Puemo Maxime Tchantchuing.
Il lui était aussi reproché, selon l'association, de ne pas s'être déclaré aux autorités, alors qu'il intervenait pour aider les Rohingyas, une minorité musulmane persécutée. Au Bangladesh, "les Rohingyas sont considérés comme illégaux, ce qui explique l'impossibilité de légaliser notre présence", s'était alors défendue Baraka City.
"Prochain objectif : retour à la maison"
L'ONG dit maintenant espérer un retour rapide de son employé en France, "auprès de sa maman". "Prochain objectif : retour à la maison", écrit l'association sur sa page Facebook, assurant que "Moussa est content" mais "épuisé par ses deux mois d'incarcération".
Selon l'association, Moussa Ibn Yacoub "se considère comme un homme libre de circuler, de boire, de manger, de s'exprimer, d'appeler les siens, de communiquer sur ceux qu'il aime et ses causes".
L'annonce de sa libération conditionnelle a été saluée par des dizaines de milliers d'internautes. Une pétition de soutien lancée le 24 décembre en sa faveur a été signée par plus de 440 000 personnes.
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