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La CEDH demande le maintien en vie de Vincent Lambert

Dans un courrier adressé à l'avocat des parents du jeune homme de 38 ans, les juges de la Cour européenne des droits de l'homme demande au gouvernement français de "suspendre l'exécution" de l'arrêt du Conseil d'Etat réclamant l'arrêt des soins le temps de pouvoir juger sur le fond.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les juges de Strasbourg réclament le maintien en vie de Vincent Lambert, le temps de juger sur le fond © Maxppp)

 "Ayant pris connaissance de l'arrêt rendu par le Conseil d'Etat", les juges de la Cour européenne des droits de l'homme demandent au gouvernement "de faire suspendre l'exécution de cet arrêt "pour la durée de la procédure devant la Cour ", explique un courrier adressé par les magistrats européens à l'avocat des parents du jeune homme de 38 ans. 

"Cette mesure implique que Vincent Lambert ne soit pas déplacé avec le but d'interrompre le maintien de son alimentation et de son hydratation ", précise le texte transmis à l'AFP. Ce sont les parents du jeune homme qui avaient saisi lundi en urgence la juridiction européenne, anticipant la décision du Conseil de l'Etat

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"Nous devons préserver la vie de Vincent Lambert "

"C'est d'abord un soulagement pour les parents de Vincent mais également pour les 1.700 patients vulnérables et sans défense qui sont dans la même situation que Vincent Lambert. Cette décision de la Cour européenne signifie que notre requête est fondée et qu'on doit préserver la vie de Vincent Lambert ", se réjouit Jérôme Triomphe, l'un des avocats des parents du patient de 38 ans.

"Des souffrances inutiles "

"C'est une décision à laquelle on s'attendait ", explique le docteur Eric Kariger, qui dirrige le service de soins palliatifs du CHU de Reims où est hospitalisé le jeune homme. "Dans la mesure où il y avait un recours des parents, c'était une obligation juridique et morale d'instruire cette demande. J'espère simplement que ce temps d'instruction sera le plus court possible pour la famille et pour Vincent Lambert qui subit des souffrances à mon avis inutiles ", poursuit le médecin qui s'était prononcé pour l'arrêt du traitement pour Vincent Lambert.

Cette mesure d'urgence de la Cour européenne des droits de l'Homme n'augure pas de sa décision sur le fond. Habituellement, l'examen d'une requête devant la CEDH prend plusieurs années, mais la Cour a précisé que ce dossier "serait traité en priorité ".

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