La SNCM en redressement judiciaire : six mois pour trouver un repreneur
La période d'observation prévue par le tribunal de commerce qui a "constaté l'état de cessation de paiement" court jusqu'au 28 mai 2015. Mais le président du tribunal a expliqué que que la liquidation judiciaire pourrait être prononcée à tout instant. Prochaine étape le 7 janvier où aura lieu un premier rapport d'étape.
Dans un communiqué, la direction de la compagnie estime que "cette décision ouvre une nouvelle étape décisive pour l'avenir. L'entrée en redressement judiciaire marque le début de la période d'observation et va permettre de lancer officiellement l'appel d'offres pour les repreneurs."
Transdev qui était donc l'actionnaire majoritaire et l'Etat, actionnaire à 25%, estimaient que le redressement judiciaire était la seule solution pour "empêcher la disparition pure et simple" de la SNCM. Cette solution permettait de trouver un repreneur et d'annuler les condamnations européennes à rembourser les aides publiques.
Pour Jacques Pfister, le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie Marseille Provence, "C’était prévisible. C’est profondément injuste pour les salariés, mais c’était inévitable." Selon lui, "on est dans une impasse et il est temps de s’en sortir. Il y a un déficit chronique de cette compagnie depuis des années qui nécessite un plan de redressement et de sauvetage, mais en plus il y a cette pénalité imposée par la Cour européenne de 400 millions d’euros." Jacques Pfister estime que "c'est à l'Etat, aux industriels, c’est à l’assemblée générale de Corse de statuer sur ces 400 millions d’euros parce que personne ne prendra cette entreprise avant même d’avoir discuté. Ces 400 millions pourraient être effacés par la liquidation pure et simple de la SNCM, ce que redoutent les salariés."
A LIRE AUSSI ►►► SNCM : le dépôt de bilan, "une décision sage" (Paul Giacobbi)
A LIRE AUSSI ►►► Jean-Marc Janaillac, PDG de Transdev : "Pas les moyens de financer la SNCM"
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.