Le domicile du ministre délégué aux Comptes publics Olivier Dussopt perquisitionné mardi dans le cadre d’une enquête pour "corruption" et "prise illégale d'intérêts"
"C'est normal et cela permettra de démontrer qu'il n'y a rien à me reprocher", a réagi le ministre.
Le domicile du ministre délégué aux Comptes publics, Olivier Dussopt, a été perquisitionné mardi dans le cadre de l'enquête du parquet national financier (PNF) sur deux lithographies qui lui ont été offertes par une entreprise en 2017 alors qu'il était député-maire, a appris l'AFP mercredi 19 août de sources concordantes.
Sa résidence en Ardèche a été perquisitionnée par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), ont indiqué une source proche du dossier et l'entourage du ministre, confirmant une information de Mediapart.
Deux lithographies "restituées"
L'affaire, révélée mi-mai par Mediapart, avait entraîné l'ouverture de cette enquête du PNF pour vérifier de possibles faits de "corruption" et de "prise illégale d'intérêts". "Le parquet poursuit les vérifications qu'il souhaite faire. C'est normal et cela permettra de démontrer qu'il n'y a rien à me reprocher. J'ai restitué il y a plusieurs semaines les lithographies", s'est défendu Olivier Dussopt dans une déclaration à l'AFP.
Celui qui était encore secrétaire d'Etat à la Fonction publique, avant d'être promu dans le gouvernement Castex, avait alors expliqué n'avoir pas déclaré ces lithographies à la déontologue de l'Assemblée nationale – comme c'est requis pour tout cadeau de plus de 150 euros – car il "ignorait la valeur" des deux tableaux.
Ces deux lithographies du peintre Gérard Garouste, estimées à un peu plus de 2 000 euros, avaient été offertes à Olivier Dussopt en janvier 2017 par un dirigeant local de la Saur, groupe français de traitement de l'eau, alors qu'un contrat était sur le point d'être conclu entre sa ville d'Annonay (Ardèche) et cette entreprise. Ce contrat, négocié depuis 2016, a été formellement signé six mois plus tard, le 1er juin 2017.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.