Le fabricant de chariots de supermarchés Caddie placé en redressement judiciaire

L'entreprise basée à Dettwiller (Bas-Rhin) emploie 110 salariés et tourne au ralenti depuis plusieurs mois.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'usine de l'entreprise de chariots Caddie, le 5 mars 2012, à Drusenheim (Bas-Rhin). (FREDERICK FLORIN / AFP)

C'est la quatrième fois depuis 2012. Le célèbre fabricant de chariots Caddie, repris en 2022 par le groupe Cochez, a été placé en redressement judiciaire par la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne (Bas-Rhin), mardi 28 mai, a appris l'AFP auprès de l'avocat du comité social et économique (CSE).

L'entreprise de Dettwiller (Bas-Rhin), qui emploie 110 salariés et tourne au ralenti depuis plusieurs mois, a été placée en observation jusqu'au 2 juillet, date à laquelle la justice fera de nouveau le point, a précisé à la presse Pierre Dulmet à l'issue d'une audience à huis clos de moins d'une heure. Présent, le patron du groupe Cochez, Pascal Cochez, n'a pas souhaité s'exprimer.

Une situation difficile malgré une activité "rentable"

Selon l'avocat du CSE, Pierre Dulmet, Caddie présente une dette "connue" d'environ "700 000 euros" d'impayés à l'Urssaf, sans pour autant pouvoir préciser "la cause du redressement". Il a pointé le transfert "embêtant" de la fabrication de porte-valises pour les aéroports ou les hôtels, il y a quelques années, au polonais Damix, qui avait racheté en 2018 l'entreprise alsacienne. Cochez, qui a repris Caddie quatre ans plus tard, "a subi ce transfert, il n'y est pour rien", a noté Pierre Dulmet auprès de l'AFP.

Cette activité serait "rentable", et la relancer serait une "piste intéressante", estime l'avocat, qui souligne qu'aujourd'hui, Caddie "ne produit plus que des chariots de supermarché à faible valeur ajoutée" sur un marché "hyper-concurrencé". "Caddie peut le faire" mais "il faut repartir de zéro" et "mettre de l'argent" sur la table, estime le représentant du CSE. "On a un mois pour essayer de trouver des solutions pérennes", a-t-il dit aux journalistes à l'audience, mardi.

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