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Le groupe de Marignane était armé pour commettre un attentat

Le procureur de Paris a indiqué lundi que les quatre jeunes islamistes présumés interpellés jeudi et vendredi matin à Marignane, dans les Bouches-du-Rhône et le Var, étaient en mesure de commettre un attentat "dans les jours qui viennent". Mais leur projet d'attentat reste "non déterminé à ce stade".
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

C'est "un petit groupe d'individus qui était en mesure
de commettre à très court terme, probablement dans les jours à venir, un
attentat à la bombe
". C'est la principale annonce lundi du procureur de Paris, François Molins, après l'arrestation jeudi et
vendredi d'un groupe d'islamistes présumés à Marignane, dans les Bouches-du-Rhône,
et Saint-Cyr-sur-Mer, dans le Var.

Le père du principal suspect a été remis en liberté, mais
les trois autres interpellés ont été déférés lundi et seront présentés dans
la journée à un juge d'instruction. Ils devraient être mis en examen pour
"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise
terroriste
". Ils encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.

"Glorification de Mohamed Merah "

C'est via Internet que les enquêteurs ont découvert ce
groupe qui postait des vidéos et des messages appelant au djihad. "Les
investigations avant leur interpellation avaient permis de relever des échanges
(...) sur fond de radicalisation djihadiste, d'une glorification de Mohamed Merah
et finalement d'une volonté affirmée de passer à l'acte
", a précisé François
Molins. Par contre le procureur précise que la cible éventuelle n'avait pas été identifiée, "ce sera le travail des juges d'instruction ".

Concrètement, d'après le procureur de Paris, "ils
s'entraînaient à fabriquer des explosifs
" * dans un atelier découvert au
domicile de l'un d'entre eux. Les policiers y ont saisi près de 50 grammes de
TATP, " explosif utilisable comme détonateur ", 10 kilos de mélange
nitrate-fuel, 150 kilos de nitrate et deux litres d'acétone "
pouvant
permettre la fabrication de 600 grammes de TATP supplémentaires ". Le tout
aurait pu provoquer "
des dégâts considérables sur un rayon de plusieurs
centaines de mètres* ". Deux pistolets automatiques et un révolver ont
également été retrouvés sur place. 

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