Le livre de Marcela Iacub sur DSK autorisé à la parution, mais avec insertion d'un encart
Dominique Strauss-Kahn s'Ă©tait dĂ©placĂ© en personne mardi matin au palais de justice de Paris. Suivi par une nuĂ©e de journalistes, il avait alors exprimĂ© son dĂ©goĂ»t face au livre de Marcela Iacub, parlant d'un livre "mĂ©prisable et mensonger" ainsi que d'un procĂ©dĂ© "malhonnĂȘte" . Dans son roman, entre fiction et rĂ©alitĂ©, la romanciĂšre raconte avec force dĂ©tails sa relation, entre janvier et juin 2012, avec celui qui Ă©tait encore mariĂ© avec Anne Sinclair, le dĂ©peignant sous des traits pour le moins crus. Elle ne s'Ă©tait pas prĂ©sentĂ©e mardi matin au palais de justice lors de l'audience.
Une "excellente décision"
L'ancien patron du Fonds monétaire international aura finalement partiellement été entendu. La cour lui a en effet accordé une demi-victoire, n'interdisant pas le livre, mais obligeant l'éditeur à insérer un encart dans chaque exemplaire, faisant état de la condamnation. Un coût énorme pour un livre censé paraßtre dÚs ce mercredi en librairies. La décision a été saluée sur France Info comme "une excellente décision" par l'un de ses avocats, Maßtre Richard Malka.
Mais ce n'est pas tout. Le magazine Le Nouvel Observateur , qui avait publiĂ© la semaine derniĂšre les bonnes feuilles de Belle et BĂȘte va devoir lui aussi publier un encart, une publication judiciaire, "comme la presse Ă scandale" selon Me Malka, sur la moitiĂ© de sa une.Â
Dommages et intĂ©rĂȘts
L'ordonnance du tribunal de grande instance de Paris ne se contente pas d'ordonner la publication de ces encarts. Elle accorde Ă©galement Ă Dominique Strauss-Kahn une somme consĂ©quente au titre des dommages et intĂ©rĂȘts. 50.000 euros devront lui ĂȘtre versĂ©s solidairement par Marcela Iacub et son Ă©diteur, les Ă©ditions Stock. Quant au Nouvel Observateur, qui a "vendu son Ăąme" selon les mots trĂšs durs de Me Malka, il devra mettre la main Ă la poche Ă hauteur de 25.000 euros.
Dominique Strauss-Kahn, dénonçant une "atteinte à l'intimité de la vie privée", avait introduit cette demande en référé en urgence. La décision rendue mercredi soir par le juge des référés va trÚs certainement obliger l'éditeur à reporter la parution du livre. Lors de l'audience mardi matin, l'avocat des éditions Stock Maßtre Christophe Bigot avait prévenu qu'il était "matériellement impossible" d'insérer un encart dans les 40.000 premiers exemplaires déjà mis en place dans les librairies.
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