Le procès de l'attentat de Boston s’ouvre dans un climat tendu
Le 15 avril 2013, deux bombes artisanales explosent près de la ligne d’arrivée du marathon de Boston. Trois personnes perdent la vie, 264 sont blessées. Quatre jours après l'attentat un Américain de 21 ans d’origine tchétchène, Djokhar Tsarnaev est arrêté et son frère aîné Tamerlan abattu par les services de sécurité américains. Aujourd'hui il est dans le box des accusés.
Le premier acte du procès s’ouvre avec la sélection des jurés. Après plusieurs semaines de négociation entre l’accusation et la défense, douze titulaires et six remplaçants seront choisis par le juge George O’Toole parmi les 1200 personnes convoquées au tribunal de Boston. Les avocats du jeune musulman de 21 ans ne voulaient d’ailleurs pas que le procès s’y déroule. L’émotion suscitée dans la ville par cet attentat fait craindre à la défense la partialité des jurés, qui ont souvent de près ou de loin des liens avec les victimes.
La peine de mort en question
Les motivations de cet acte seront au centre des préoccupations lors des trois à cinq mois que devrait durer le procès. Pour l’accusation, des messages postés sur les réseaux sociaux avant l’attentat indiquent un caractère politique : "Le gouvernement américain tue les nôtres, des civils innocents". Ces éléments l’ont poussée à requérir la peine de mort contre Djokhar Tsarnaev.
La défense a contre-attaqué en plaidant non-coupable des 30 chefs d’accusation retenus contre l’accusé. Une défense composée de cinq avocats dont Judy Clarke, spécialiste des procès dans lesquels la peine de mort est requise. La dernière exécution fédérale date de 2003 suite à la condamnation de Louis Jones Jr. Ce procès pourrait donc relancer le débat de la peine capitale à l’échelon fédéral.
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