Les forces de l'ordre s'attaquent aux cambriolages "à l'albanaise"

La brigade de répression du
banditisme (BRB) de Paris détient depuis jeudi trois Albanais. Ils sont
soupçonnés d'être à l'origine de plusieurs cambriolages dans des zones peu
peuplés.

Le scénario aurait été
imaginé par la mafia albanaise : des groupes de cambrioleurs composés de trois
ou quatre hommes logent dans des hôtels parisiens. Ils n'attirent pas
l'attention de la police, sont prudents, possèdent des visas. Ils passent
toujours à l'action en fin de journée : ils quittent Paris à bord
d'une voiture qu'ils viennent d'acheter. Direction : la Sarthe,
la Somme, l'Eure ou le Calvados.

Les malfaiteurs choisissent des
zones très peu peuplées où le risque de croiser les gendarmes est faible. Ils
pénètrent par effraction dans une maison, font main basse sur les bijoux et
l'argent. Un, deux voire trois cambriolages sont commis dans la nuit.
Les Albanais rentrent à Paris au petit matin, ni vus ni connus.

Des mois de filatures

Il aura fallu à la brigade
de répression du banditisme (BRB) des mois d'investigations et de filatures
pour coincer l'une de ces équipes. "Ils sont très malins ",
confie une source proche de l'enquête, "car ils agissent
justement là où on ne les attend pas : dans secteurs quasi déserts,
ils s'en prennent souvent aux habitations les plus modestes ".