Les policiers ripoux de Stains auraient aussi menacé leur commissaire
Les six policiers visés par l’IGPN à Stains ne s’en prenaient pas qu’aux dealers locaux. Ils rackettaient aussi les petits trafiquants des villes voisines à Aubervilliers ou Saint-Denis leur confisquant par la force ou l’intimidation les stocks de cannabis, de crack ou l’argent en espèce. Au moment des faits, tous ces policiers travaillaient au sein de la BAC du commissariat de Stains. Mais la brigade anti-criminalité a été dissoute l’an dernier, en toute discrétion, la hiérarchie avait eu vent de ce que l’on préfère appeler en interne des "dysfonctionnements graves."
Le leader du groupe déjà mis en examen par le passé
L’ancienne commissaire de Stains, récemment mutée dans le sud-ouest, avait la charge de ce grand nettoyage au sein du commissariat. Les policiers ripoux ne l’entendaient pas ainsi. Ils ont, et c’est l’un des aspects les plus graves de cette enquête, exercé des pressions sur leur chef et même consulté des fichiers pour connaitre son adresse personnelle.
De source proche de l’enquête, le policier leader de ce groupe de policiers ripoux, aurait déjà été mis en examen par le passé pour des faits très graves. Il aurait séquestré et menacé un trafiquant pour l’obliger à collaborer et lui donner des affaires. Il travaille au commissariat de Stains depuis plus de 15 ans.
"Il y a des ripoux partout, mais eux..."
Dans la cité du Clos-Saint-Lazare, malheureusement réputée pour ses trafics, la population est en colère. Le maire communiste de Stains Azzédine Taïbi avait été alerté. "On en avait parlé avec les commissaires".
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