Les stylistes italiens Dolce et Gabbana devant la justice
Sur le fond
de l'affaire, ce n'est pas la première fois que les deux célèbres stylistes
italiens se retrouvent devant la justice. Ils ont déjà été condamnés, puis
acquittés en avril 2011 pour cette évasion fiscale présumée, mais depuis le
parquet avait fait appel.
Une société écran pour échapper au fisc
Les
magistrats italiens reprochent à Domenico Dolce et Stefano Gabbana d'avoir monté une société-écran au Luxembourg, pour payer moins de taxes. Une évasion fiscale estimée à près d'un milliard
d'euros.
A l'origine, les deux créateurs étaient personnellement propriétaires des marques et touchaient
des royalties sur tous les articles vendus dans le monde. Ces revenus étaient imposés
en Italie au taux de 45%. Mais en 2004 et 2005, le nom "Dolce et Gabbana " et les
initiales "D&G " ont été vendus à une firme créée au Luxembourg. Dans ce
pays, les royalties ne sont plus taxées qu'à 4%. La nouvelle société reversait 54
millions d'euros par an à Domenico Dolce et Stefano Gabbana.
Le procès a
débuté la semaine dernière par une audience technique. Leur avocat avait demandé
l'annulation de la procédure et la juge doit rendre sa décision aujourd'hui. La
semaine dernière, les deux prévenus n'étaient pas présents à l'audience.
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