LuxLeaks : le lanceur d'alerte Antoine Deltour témoigne avant son procès
Antoine Deltour, ancien salarié d'un cabinet d'audit, risque jusqu'à cinq ans de prison et plus d'un million d'euros d'amende pour vol domestique, de divulgation de secrets d'affaires, de violation de secret professionnel et de blanchiment.
En 2014, aux côtés d'un autre lanceur d'alerte et d'un journaliste de l'émission "Cash investigation", il a révélé l'existence d'accords fiscaux conclus entre le Luxembourg et plus de 300 multinationales afin d'organiser leur exil fiscal. Selon Antoine Deltour, il faudrait "réparer le préjudice économique subi par les lanceurs d'alertes grâce aux recettes fiscales des quelques alertes rentables", qui permettent des redressements fiscaux conséquents". Cela permettrait ajoute-t-il de "venir en aide aux lanceurs d'alertes environnementales ou autre qui ne permettent pas de récolter de l'argent."
"Je ne souhaite à personne de faire l'objet de poursuites judiciaires et j'espère pouvoir retrouver plus de sérénité le plus rapidement possible" , a expliqué Antoine Deltour, tout en jugeant sa situation "plutôt favorable" par rapport à d'autres lanceurs d'alertes.
"J'habite en province, j'ai un emploi, je ne fais pas l'objet de menaces physiques, je n'ai pas été licencié ", a notamment détaillé Antoine Deltour, à propos de sa vie actuelle.
Son procès, qui sera suivi de près par les ONG anti-corruption, s'ouvre le mardi 26 avril à Luxembourg. Il est prévu jusqu'au 4 mai.
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