Cet article date de plus de huit ans.

LuxLeaks : le lanceur d'alerte Antoine Deltour témoigne avant son procès

A l'approche de son procès au Luxembourg pour violation du secret des affaires, Antoine Deltour, l'un des lanceurs d'alerte de l'affaire LuxLeaks s'est dit dimanche sur France Info à la fois impatient et anxieux.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Antoine Deltour est accusé d'avoir organisé la fuite de documents fiscaux du cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers (PwC) à Luxembourg, pour lequel il travaillait © Radio France / Jérôme Jadot)

Antoine Deltour, ancien salarié d'un cabinet d'audit, risque jusqu'à cinq ans de prison et plus d'un million d'euros d'amende pour vol domestique, de divulgation de secrets d'affaires, de violation de secret professionnel et de blanchiment.  

 En 2014, aux côtés d'un autre lanceur d'alerte et d'un journaliste de l'émission "Cash investigation", il a révélé l'existence d'accords fiscaux conclus entre le Luxembourg et plus de 300 multinationales afin d'organiser leur exil fiscal. Selon Antoine Deltour, il faudrait "réparer le préjudice économique subi par les lanceurs d'alertes grâce aux recettes fiscales des quelques alertes rentables", qui permettent des redressements fiscaux conséquents". Cela permettrait  ajoute-t-il de "venir en aide aux lanceurs d'alertes environnementales ou autre qui ne permettent pas de récolter de l'argent."

"Je ne souhaite à personne de faire l'objet de poursuites judiciaires et j'espère pouvoir retrouver plus de sérénité le plus rapidement possible" , a expliqué Antoine Deltour, tout en jugeant sa situation "plutôt favorable" par rapport à d'autres lanceurs d'alertes.

Au micro de Jérôme Jadot, le témoignage du lanceur d'alerte Antoine Deltour avant son procès à partir du mardi 26 avril à Luxembourg

"J'habite en province, j'ai un emploi, je ne fais pas l'objet de menaces physiques, je n'ai pas été licencié ", a notamment détaillé Antoine Deltour, à propos de sa vie actuelle.

Son procès, qui sera suivi de près par les ONG anti-corruption, s'ouvre le mardi 26 avril à Luxembourg. Il est prévu jusqu'au 4 mai. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.